I. Poissons
Comme tout le monde j'ai suivi cette affaire du dessin animé "Le baiser de la lune", avec son histoire de poissons amoureux, destiné à éveiller les élèves de CM1-CM2 au problème de l'homophobie et que Luc Châtel a trouvé inopportun de diffuser à nos chères têtes blondes. Il n'y avait pourtant pas de quoi fouetter un (poisson-)chat. Ce dessin animé soporifique au graphisme qui doit bien être aimé par quelqu'un, emberlificoté dans une symbolique qui n'ose pas affronter le réel, ne casse pas trois pattes à une crevette. On attendait la réaction de notre Christine Boutin à nous, et on l'a eu. Elle était parfaite Christine. On savait même à l'avance ce qu'elle allait dire, qu'il suffisait d'agiter deux poissons devant les écoles pour qu'aussitôt tous les gamins deviennent pédés. Elle nous rassure Christine, son silence aurait démontré que ce dessin animé était encore plus mauvais que je ne le pensais. Mais derrière notre Christine il y avait caché un sinistre individu, Robert Ménard. Il se croit beauf ce reporter sans frontières. Il ne l'est pas. Un beauf n'est pas vraiment méchant, il est surtout bête. Ménard est bien plus que cela, il est homophobe. Exactement homophobe.
II. Art
L'œuvre de l'artiste Ko Siu Lan n'a été accrochée que quelques heures sur la façade de l'Ecole des Beaux Arts à Paris. Celle-ci était composée de 2 bannières noires avec les mots en blanc "travailler", "moins", "gagner", "plus". Ce qui pouvait suggérer selon le sens de marche du passant "travailler moins" ou "gagner plus" en allusion transparente au slogan sarkozyste, "travailler plus pour gagner plus", qui fit rêver un instant quelques uns mais que l'on a rangé rapidement au rayon des accessoires. La direction de l'Ecole des Beaux Arts a sans doute pensé que cet accrochage était insupportablement subversif et a vite retiré les bannières en regrettant son instant d'audace. La dangereuse artiste envisage un recours judiciaire. Elle devrait plutôt se consacrer à des œuvres plus inoffensives. Faire un dessin animé avec deux poissons qui s'aiment par exemple...
III. Répression
Toutes ces stupides histoires de censure ne m'empêchent pas de souhaiter un peu de répression et de voir le bras valeureux d'Hortefeux frapper sans faillir. Tenez : les employés de la FNAC (ou de toute autre enseigne) qui étiquettent les CD et les DVD en collant leur large pastille diabolique systématiquement et consciencieusement sur le résumé du film ou la liste des morceaux de musique, devraient être condamnés par les tribunaux aux galères et au bagne.
IV. Adversité
Travailler dans l'adversité est assez épuisant. Surtout lorsque celle-ci ne vient pas d'en-face mais de ses propres collaborateurs. J'en fais chaque jour une pénible expérience qui me fait évaluer mes chances dans le cas où je devrais partir précipitamment élever des chèvres dans le Larzac. Activité charmante au demeurant, mais dont il n'est pas certain que mes prédispositions me permettent d'y faire fortune. Mais je m'égare, je suis donc épuisé par quelques Judas, mais je ploie sans sortir ni dagues ni poisons : avant de livrer un combat il faut être sûr de pouvoir faire tomber l'adversaire, sinon c'est le syndrome Georges Frêche et l'on se retrouve la conscience apaisée mais les fesses rougies par la correction que l'on voulait donner et que l'on finit par recevoir. Voyez cette pauvre Martine.
V. Oxygène
Avec toute cette neige il serait idiot de ne pas en profiter pour faire un peu de ski. Alors que je dois rendre visite la semaine prochaine à S* et T*, jeunes athlètes aux cuisses musclées, ils me suggèrent de les accompagner pour aller me rompre le cou dans les Alpes. Voilà qui me fera oublier les ennuis ordinaires du boulot.