Et ses idées le sont tout autant : lisses et policées, sans vindicte (pas comme le tenancier de ce bazar…), ni mots trop hauts placés… Rien que de la bonne discussion bien socialisée, qui ne risque pas de froisser qui que ce soit.
D’où une certaine sympathie à son endroit parmi les blogueurs… qui par delà son appartenance au camp adverse (n’oublions tout de même pas qu’elle fait partie de l’UMP, dans un gouvernement sarkosyste) doivent probablement lui garder par devers eux une certaine sympathie pour sa fonction : Secrétaire d’État à la Prospective et au Développement de l’économie numérique (voir ici son pédigrée), forcément, ça force le respect. Et si en plus elle est écolo, forcément…
Ce qui m’a amené chez elle, visiblement si éloignée de mes préoccupations habituelles, au point que cela puisse probablement se lire entre les lignes de ma première expression envers elle ici-même telle que ci-devant énoncée ? Un article de l’Express, en procédant comme à mon habitude à l’exploration quotidienne de l’actualité…
Ici, petite digression : en effet, n’en déplaise à certain(e)s, blogueur, c’est un métier, et chaque jour il est nécessaire de s’y remettre à l’ouvrage, quelle que soit l’usure et l’humeur… ou le temps qu’il fait.
Mais revenons à notre poule de luxe… Pourquoi soudain cet intérêt pour NKM (comme ça fait chic et numérique !) que j’ai jusqu’ici si soigneusement¹ dédaignée ? Tout simplement parce que Madame s’est crû en devoir de répondre aux propos d’Élisabeth Badinter qui a eu la bêtise de s’en prendre à elle, ainsi qu’à Cécile Dufflot, dans un livre dont elle fait actuellement la promotion : Le Conflit, la femme et la mère… (Pour André qui avec l’âge est un peu presbyte, cliquer sur le lien « promotion »).
« Le retour en force du naturalisme, remettant à l’honneur le concept bien usé d’instinct maternel et faisant l’éloge du masochisme et du sacrifice féminins, constitue le pire danger pour l’émancipation des femmes et l’égalité des sexes »
« Qui leur a mis ce perfectionnisme en tête? Un peu tout le monde, accuse Élisabeth Badinter, depuis les pédopsychiatres martelant la longue liste des besoins naturels du petit enfant jusqu’aux puissants croisés de l’allaitement au sein… » (voir ici)
Au cœur de cette polémique, il faut cependant savoir raison garder et il n’est pas inutile de rappeler que toute cette histoire a commencé avec le projet sujet à caution vous l’avouerez de NKM de taxer les couches jetables, ce qui n’est pas si anodin que cela peut paraître, et quoi qu’en dise avec dédain Mme la ministre. Car cela va toujours dans le sens des mêmes… Il suffit d’y réfléchir un peu et je laisse le sujet en suspend à votre sagacité.
Par ailleurs, dire qu’il existe une idéologie de la mère idéale (ni Madame NKM ou Dufflot n’étant d’ailleurs ce me semble des échantillons représentatifs de la population concernée…), voilà qui n’est pas discutable, et je n’en vois que trop autour de moi les méfaits insensés qui font culpabiliser tant de femmes, véritables héros du quotidien qui tentent avec tant d’obstination de conjuguer leur rôle de mère, d’épouse, d’amante, et de bonne professionnelle toujours « au top » dans tous les domaines. Quand ce n’est pas, pour ajouter une fonction sur la pile qui s’en serait bien passée, celle d’élue ou de militante politique. Et forcément, ya des perdants…
Qu’on en rajoute à la croix que chacune se sente obligé de porter dans notre civilisation judéo-chrétienne, toujours si prompte à s’en saisir, avec les vertus de l’allaitement, voilà qui n’apporte pas grand chose au constat : les femmes souffrent d’un poids trop grand à porter trop de choses. Et picétout !
Et j’avoue que je n’ai pas de réponse ni d’orientation sur ce qu’il faudrait faire pour alléger leur fardeau, malgéré toute ma bonne volonté sur le sujet qui me tient à cœur, sinon de prendre mes responsabilités quotidiennes d’homme soucieux du bien-être de l’autre et de l’équilibre des tâches quand le besoin s’en fait sentir.
Mais comme je vis seul, la question est réglée : si je ne fais pas moi-même mon petit ménage et repassage, il ne se fera pas tout seul… (D’ailleurs, je vais bientôt devoir vous quitter pour filer faire les courses, ya plus rien dans le frigo, et mon grand débarque dans une heure…).
Quant à l’argument de la position confuse de Madame Badinter que je ne suis pas censé ignorer, et qui, effectivement, on peut le rappeler (si on veut) se trouve accessoirement être la « fille et héritière de Marcel Bleustein-Blanchet, fondateur de Publicis, et présidente du conseil de surveillance de la multinationale publicitaire », pour souligner² « la violence de l’injonction publicitaire faite aux femmes », je ne sais trop que dire, ne me sentant pas obligé d’avoir un avis tranché sur tout…comme, maintenant, sur ce champ de bataille qu’est la condition des uns et des autres.
Peut-être que si l’on part du principe que le corps des femmes leur appartient, cela vaut aussi pour la pub ? Mais cette observation serait par trop faiblarde pour résister sérieusement bien longtemps à l’analyse, puisque ce serait faire fî de la contrainte économique…
Je vais donc de ce pas y réfléchir plus sérieusement… en vous quittant, braves gens.
Avec mes hommages les plus sincères à vous, Mesdames et damoiselles…
Entre Badinter et NKM, ya pas photo… Pourtant, aucune des deux n’emporte mon adhésion.
¹… Même pas ! Je n’ai pas eu à faire grand effort : elle ne me parle d’aucune manière.
² Arrêt sur images,« Elisabeth Badinter, contre le terrorisme des couches lavables «