Pour les besoins de cette enquête cinématographique fort passionnante, je me devais de tester aussi le cinéma de Nelson. En réalité, il y a deux cinémas dans cette ville, un « normal », qui passe à peu près tout ce qui sort de plus ou moins commercial, et un autre nettement plus discret (je ne sais même pas où il est) qu’on pourrait qualifier « d’Art et d’Essai ». De quoi se nourrir l’esprit, donc.
Mais, depuis que je ne peux plus télécharger quoi que ce soit, mes cellules grises sont lavées, délavées et blanchies par la télévision plusieurs fois par semaine, à coups de films « tout public » : jamais vu autant de films avec Adam Sandler (célèbre héros de comédies romantiques nunuches à l’américaine, quasiment inconnu en France), Bruce Willis (tous les Die Hard y sont passés) , Hugh Grant (charmant au demeurant mais lui aussi star de comédies romantiques nunuches peu édifiantes) et autres Pirates des Caraïbes –Hmm, Johnny…– et Indiana Jones). Je crois que l’intégralité des créations destinées aux familles a été diffusée cet été sur les ondes néo-zélandaises… Et comme une gourde, j’ai raté le seul film français de la saison, « Après Vous » avec José Garcia et Daniel Auteuil diffusé la semaine dernière en version originale, et qu’en plus je n’ai jamais vu ! Oui, oui, j’ai fait pénitence… pain sec et flagellation biquotidienne pendant une semaine….
Aussi, afin de continuer ce travail de « ToutPublicisation » de mes goûts en matière de cinéma, il me fallait voir Avatar ! Excellent spectacle du reste, qui vaut le coup d’œil (à condition de le voir en 3D évidemment) et que je recommande à ceux qui ont cru pouvoir y échapper, même si le scénario, bien ficelé par ailleurs, a été âprement discuté (certains critiques y voient une œuvre quasiment visionnaire quand d’autres n’y trouvent qu’un ramassis de clichés… à vous de juger).
On est en semaine, mais
toujours au cœur des vacances scolaires, aussi suis-je
Devant une telle foule, une légère appréhension m’oppresse légèrement, cependant : ça va être le bordel pendant tout le film ! Eh bien non, là encore, les néo-zélandais me surprennent. Pendant les bandes-annonces, tout le monde baisse d’un ton, et les conversations se chuchotent. Puis, un silence religieux s’installe dès le générique du film, perturbé seulement par quelques bruit de farfouilles au fond des gigantesques pots de pop corn ou de papiers de friandises diverses. Parce que, un peu comme une religion, tout le monde mange au cinéma ! (enfin pas moi, mais je suis une irréductible et féroce rebelle, comme chacun sait !) Par contre, si les Kiwis ont le respect des oreilles des autres, ils n’ont pas celui des lieux : lorsque les lumières se rallument à la fin de la séance, elles éclairent un véritable champ de bataille. On ne voit quasiment plus la moquette au sol, recouverte de tout ce qui n’a pas été consommé pendant le film : bols vides, pop corn échappés de leur pot, emballages d’esquimaux (ici ils en ont !), sachets plastiques qui recouvraient les paires de lunettes 3D…
À suivre…