En toute vie, un second « Suis-moi ! »
Après l'enthousiasme des débuts vient pour nous, inévitablement, comme pour Pierre et les disciples, l'heure de l'épreuve, l'heure de la fragilité et de la faiblesse, voire du reniement. Tout cela risque d'entamer notre vie de foi, notre rencontre avec Dieu dans la prière, notre passion apostolique. En réalité, cette heure difficile est pour nous, comme pour Pierre après son reniement, l'heure du second appel, l'heure du second « Suis-moi", l'heure où commence notre vraie réponse à l'amour. Vous connaissez l'admirable dialogue de Jésus avec Pierre au lendemain de Pâques : « "Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ceux-ci ?" "Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime." Jésus lui dit : "Pais mes brebis." »
Pêcheurs d'hommes, appelés à être apôtres là où Dieu nous veut et nous aime, n'ayons pas honte de connaître la faiblesse, le découragement voire le doute, comme tant de nos contemporains. Nous sommes tous pécheurs, fragiles. À ces heures-là, ne renonçons jamais à la foi de l'Église, appuyons-nous, pauvrement, sur la foi des frères, des sœurs. Aux heures de nuit, comme Thérèse de Lisieux, osons redire notre Credo, fût-ce du bout des lèvres !
Mais n'ayons pas peur, laissons derrière nous nos soupçons et nos doutes. Avançons au large, courons l'aventure qui nous est proposée, environnés d'une si grande nuée de témoins, les yeux et le cœur fixés sur Jésus-Christ. Il est à jamais vivant et nous achemine, en dépit de tout, vers le triomphe de l'amour et de la vie.
(esprit-et-vie.com)