L'écrivain et peintre haïtien FrankEtienne estime qu'il faut puiser dans le séisme du 12 janvier, la force nécessaire pour un « réveil collectif ».
Dans un entretien qu'il a accordé à nos confrères de l'AFP, il déclare : « Il arrivera souvent que l'on fléchisse, que l'on tombe, mais il nous faudra alors apprendre à chevaucher notre chute ». Sans concession, il affirme que cette catastrophe a permis de mettre à jour « la défaillance et l'irresponsabilité de nos dirigeants ».
Pour lui, les Haïtiens sont « à un tournant » précisant « ou bien il y a un réveil, ou bien c'est l'effondrement général ». Il faut voir l'occasion de tout mieux reconstruire.
Contrairement à l'écrivain Lyonel Trouillot, il ne s'inquiète pas pour la souveraineté de son pays. Il pense qu'il faut savoir profiter de l'aide internationale. « Composons, négocions » et ajoute, donnant une image des relations entre Haïti et l'étranger : « Je ne suis pas contre tes intérêts personnels mais fais en sorte que les miens ne soient pas totalement niés ».