L'édition se porte-t-elle mieux en Angleterre pour ce début d'année ? C'est ce que semblent indiquer les radars qui voient la température se réchauffer, avec une reprise « plus visible » pour les salaires, et les embauches.
The Bookseller explique que les maisons Penguin et HarperCollins avaient gelé l'an passé les augmentations de salaires pour les personnes touchant plus de 30.000 £ par an, mais même chez eux, la situation tendrait à se décoincer. Chez le premier, on considère que ce gel ne devrait pas se poursuivre sur 2010 et le second indique qu'il se basera sur l'inflation pour calculer les augmentations.
Même son de cloche, ou presque, chez Random House ou Macmillan, pour qui ce début d'année se présente plutôt mieux. Seul Hachette a refusé de commenter la situation.
Ça, c'est pour les salaires, mais quid des embauches pour le coup ? Les agences de recrutement assurent que le marché de l'emploi revient, mais si des décisions allant dans ce sens sont prises, elles sont plus longues à venir qu'on ne l'aurait espéré. Selon Steve Hyde, de Inspired Selection, la période que l'on vient de vivre (comprendre, la crise) « affecte la capacité des directions à prendre des décisions nettes et les gens veulent alors la participation de quatre ou cinq personnes dans le processus » de recrutement.
Un réchauffement dans l'édition, plutôt bienvenu, évidemment, en regard d'une année 2009, qui a été la pire année en matière de recrutement dans le secteur - depuis au moins 30 ans, atteste le fondateur de Meridian, John Broom. « Mais à partir de la première semaine de décembre, nous avons commencé à voir une reprise plus perceptible et les choses ont continué de s'améliorer, même si la situation rester relative et que nous ne sommes pas revenus au niveau d'il y a deux ans. »