On connaît l'impact médiatique des jeux olympiques pour une région, mais les exemples de villes condamnées à éponger une montagne de dettes pour les décennies suivantes ne sont pas rares non plus. Si Albertville s'en est relativement bien sortie, comparativement à Saporo au Japon par exemple, il n'est jamais facile de ne pas plonger financièrement, surtout quand il s'agit de jeux olympiques d'hiver, très coûteux à mettre en place en termes d'infrastructures.
Qu'en est-il de Vancouver, ville élue par le CIO à organiser les prochains jeux olympiques? Rien que l'investissement immobilier destiné à gérer les médias a explosé: prévu à moins de 500 millions de dollars, le centre de congrès à Vancouver dédié à recevoir la presse mondiale pourrait atteindre voire dépasser les 900 millions! Plus grave encore, le village des athlètes: devisé à 750 millions, ce dernier dépassera le milliard de dollars, laissant la ville de Vancouver (et donc ses contribuables) éponger les dettes. L'investisseur principal, basé aux Etats-Unis (Fortress), a en effet refusé d'augmenter sa participation suite à ces imprévus.
Ceux qui connaissent un peu la belle ville de Vancouver savent qu'il s'agit d'une des villes les plus chères du Canada en ce qui concerne l'immobilier, même si l'immobilier d'entreprise est relativement épargné: en-dessous du million de dollars, point de salut pour acheter une maison neuve! Pour 1 million, on peut à peine espérer récupérer un petit bungalow qu'il faudra ensuite retaper. L'annonce des jeux olympiques a encore aggravé les choses, les prix atteignant un niveau record dans la capitale de la Colombie Britannique.