Au programme ce dimanche, Chirac attaqué,blessé mais Chirac exhibant ses "fleurs de vieillesse".Y aura toute la famille : les légitimes et les adoptés, les proches et les seconds cercles. Y aura Michel, l'animateur qui transforme la politique en sitcom (ché storytelling?) Y aura de quoi faire pleurnicher dans les chaumières d'une nostalgie factice. La France en crise a besoin de repères et de grand-père. Chirac dont Jospin disait qu'il n'était pas un homme sympathique, fera l'affaire . En pleine sortie de livres et au moment où il pourrait tester le quartier VIP d'une geôle française, l'ex président va exhiber sur le service public (auquel nous sommes tous si attachés)sa généalogie son auto-satisfaction , ses progénitures, les communicantes et les bondieusantes culturelles.
Qu'en dire ? Mensonges encore...Société du spectacle...ben voyons...Inutile de bouder son plaisir ou de se révolter.De Chirac, il restera une image. Le mondial 1998. Quand il faisait semblant de connaître et de hurler le nom des joueurs.C'était le bon temps. Celui où l'on gardait ses mains pour pisser et pas pour jouer au basket dans la surface de réparation des péchés. Pis.
Dans le règne généralisé du mensonge, ceux de Chirac semblent véniels . On l'excuserait presque au bord des comptoirs en sirotant son blanc. Tellement franc à côté de Mitterrand. Tellement langue de boeuf à côté du chichiteux Giscard. Tellement terroir et bon vivant à côté du cosmopolitisme ascètique et joggisant de son successeur, nabot aux mollets sans grâce.Quelles questions lui posera Claude Sérillon ancien journaliste sérieux? La convivialité doit régner. Pas de questions embarrassantes. Coff se fendra-t-il d'une recette bien grasse ou d'une fausse colère épaisse? Le charcutera-t-il ? Bernadette sera-telle à la hauteur du bénitier ? La nostalgie règne en maître. Notre société fait de la nostalgie la seule aventure possible. De Mesrine à Bonne nuit les petits tout est prétexte à nostalgie coulante. Drucker ne dérogera pas à cette loi du sport médiatique.
"Vous avez eu une épidydimite à cinq ans ? "
C'est ce qui explique votre goût précoce pour Madona
(dialogue imaginé)
On peut le penser. C'est toujours bien sympathique chez Drucker que l'on ait Besancenot ou Laurent Fabius. Chacun a sa place dans les fauteuils moelleux de la peopolisation. Tous sont interchangeables . Les bons comme les autres. C'est l'image que nous donne Michel de la politique . Vachement engagé le type !