jusqu’à l’exténuation de toute parole…
jusqu’à l’exténuation de toute parole parler
jusqu’à l’épuisement lire dans la lumière
:
hommes, nous aurions dû être vivants
sous les espèces de l’arbre & de la pierre:
& vois donc ces visages ces traits – tout ici s’efface
tout se met à flotter
dans l’indécis:
seule certitude – le loquet de la glotte
se prolonge & se perd
sans fin& dans le bol de lumière noire où les constellations font signe
vivre tête renversée lire lire lire & parler
jusqu’à ce que la lumière vire
& que les pierres crient
& les arbres
Auxeméry, Les Animaux Industrieux, Flammarion, 2007, p. 92.
voir aussi ici et là, à propos de la traduction d’Holocauste de Charles Reznikoff, par Auxeméry.
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