1 Quel qualificatif décrirait votre bibliothèque personnelle ? Embêtante.
Avez-vous une méthode de classement ? Oui. Une volumineuse bibliothèque pour les livres lus, une petite étagère pour les impatients qui attendent de passer entre mes mains. Ça évite toute jalousie. Ma bibliothèque du « lu » a d’énormes carreaux (mes chats la prennent pour un échiquier) et les romans québécois occupent leur propre territoire.
2 Quel est le premier livre que vous vous souvenez vous être procuré ? J’ai le souvenir clair du premier livre que l’on m’a offert en cadeau. Mon frère et ma mère étaient de connivence, j’avais aux alentours de 12 ans, et c’était un genre de Guide pour la parfaite ado en devenir. Je vois encore leurs visages inquiets ; est-ce que ce cadeau allait plaire à une demoiselle qui ne lisait que des romans. J’ai tellement lu et épluché ce livre, qu’il s’en est démantibulé !
3 Avez-vous un plaisir de lecture coupable ? Oui. Je me sens toujours un peu honteuse quand je lis une revue, genre 7-jours, tout au long de ma lecture, je me dis, « je perds mon temps, je perds mon temps ». C’est de plus en plus rare, mais je suis nerveuse et je dois me raisonner : j’ai le droit.
4 Comment êtes-vous devenu auteur ? Euh, rédactrice ? Tout le monde le sait, je crois, ce sont les Correspondances d’Eastman qui m’ont fait la grande demande de tenir un blogue. La vie et la vigueur de ma verve ont fait le reste.
5 Comment faites-vous votre recherche, s’il y a lieu ? En lisant des romans ! Et en lisant plein d’autres choses sur la littérature québécoise. Il m’arrive d’être gourmande et de manger plus que ma panse ... pensée peut contenir.
6 Votre œuvre est-elle marquée par un thème récurrent ? Oui ! Qu’une opinion de lecture n’est pas la vérité infuse. Qu’une opinion découle d’une vision qui, elle, découle d’un vécu qui, lui découle d’une éducation et s’enchaînent ainsi toutes les prismes de la conscience humaine.
7 Avez-vous des projets en cours ? Qui n’en a pas se meurt à petits feux, non ? Un projet d’écriture à long terme est dans la marmite, et mijote. Le rond n’est pas rouge mais la chaleur diffusée est régulière.
8 Quel personnage de fiction aimeriez-vous rencontrer ? Que lui diriez-vous ? Je pourrais vous parler de plusieurs personnages féminins que j’aimerais voir debout, au lieu d’à genoux, cela doit être pour cela que mon subconscient a remonté à la surface la Donalda de Séraphin. Je lui dirais bien sûr d’aller manger de la galette avec de l’œuf et de la mélasse avec Alexis.
9 Ce qui vous fait sourire ? Les perles d’enfants. Ce sont des innocents qui s’ignorent. Ils en sortent des bonnes. J’ai un agenda qui m’en sort une par jour. J’en partage quelques unes :
« Si tu veux, mon nouveau pantalon, quand il sera grand, je te le prêterai » : C’était Luna et son absurdité à l’état pur. Tu es très beau, tu vas faire courir les filles. –Je m’en fiche, je cours plus vite qu’elles. C’était Maxime pour qui la compétition a bien meilleur goût. « Le yogourt, ça aide à lutter contre les bacterribles ». C’était Valentin qui entend ce qu’il veut bien entendre.
10 Ce qui vous préoccupe au quotidien ? Arriver à dresser la liste des choses à faire !
11 Y a-t-il une cause qui vous tient à cœur ? Si je vous dis la littérature québécoise, vous ne me croirez pas ;-), alors je vous dis la cause de l’Association du Syndrome Gilles de la Tourette qui, c’est le moins que l’on puisse dire, travaille dans l’ombre.
12 Que rêviez-vous de faire, enfant ? M’occuper des enfants ! Je voulais « enseigner » la maternelle. C’était avant les garderies. Ma mère m’a un peu découragée ; « c’est parce que tu es encore un enfant que tu dis ça, tu veux aller t’amuser avec eux ».