Le directeur de la communication de Kraft Food France a reconnu sur le site des Echos que l’arrivée du prochain « étiquetage écologique » sur les conditionnements des aliments à partir de janvier 2011 était en partie responsable de la cristallisation de la thématique du développement durable dans l’industrie agroalimentaire. Ce groupe à dimension internationale fait en effet de grands efforts pour mieux communiquer sur ses actions en faveur de l’environnement. Il s’approvisionne ainsi de plus en plus auprès de fermes certifiées par l’organisation non gouvernementale Rainforest Alliance qui exige de normes très strictes en termes environnementales (nous n’oublions pas que le label Rainforest Alliance ne correspond en rien au label du commerce équitable de Max Havelaar comme nous l’a si bien rappelé le blog Secrets Verts).
Les grands groupes n’échappent pas à la tyrannie du développement durable qui s’est installé dans notre vie quotidienne. Les produits de la vie courante sont logiquement affectés par un étiquetage qui existe pour un grand nombre de produits depuis 1995. Ces étiquettes sur des appareils comme les machines à laver par exemple indiquent la consommation d’eau, d’énergie… L’étiquette carbone dont l’idée a été lancée lors du Grenelle de l’environnement de 2007 a pour objectif d’informer le lecteur sur le coût écologique de l’aliment qu’il achète. Les étiquetages environnementales donnaient jusqu’à maintenant l’occasion de faire des économies en basant leur achat sur des faibles consommations énergétiques. Ils ont aujourd’hui comme fonction de guider les choix du consommateur selon sa conscience environnementale, c’est dire l’importance que prend aujourd’hui le développement durable dans le choix de la consommation.
Il n’est toutefois pas évident que cet étiquetage carbone devienne le facteur premier dans la décision du consommateur de choisir tel ou tel aliment. Il apparaît en effet que ce dernier base plus ses choix sur des éléments ayant des incidences directes sur personne (sa santé par exemple). C’est la qualité de l’aliment plus que son emprunte écologique qui prime. Pourtant, les industries agroalimentaires ne doivent pas montrer de faiblesse sur ce plan puisque si ce n’est les consommateurs qui font la demande de plus de respect de l’environnement durable, ce sont bien les pouvoirs publics.