Il y a donc encore des gens en France qui n’ont pas peur de notre nain de jardin national, bien qu’ arrogant, hystérique et menaçant¹, si prompt à dégainer l’arme judiciaire pour faire taire le récalcitrant, comme il l’a fait entre autres avec notre ami du parti de gauche, Hervé Eon.
Le juge Halphen est l’un de ses courageux. Il est connu pour avoir instruit autrefois l’affaire des HLM de Paris, puis des Hauts de Seine, dans laquelle Balkany (un proche de Sarkozy, ce qui en dit bien long sur la moralité de ce dernier) fut impliqué. Ce juge n’a pas hésité à faire arrêter son propre beau-père, Jean-Pierre Maréchal… Un signe de plus de sa probité, et de son caractère incorruptible.
Éric Halphen, un pur comme on les aime.
Aujourd’hui, il s’en prend aux sondages de l’Elysée, sous le couvert de son association, Anticor (son blog ici). Je lui tire mon chapeau d’avoir pris le relais d’un parti d’opposition défaillant…
L’objet dudit délit de favoritisme est constitué par les deux points suivants :
- facturation à la Présidence d’ études et sondages déjà publiés dans la presse : Comme l’écrit Libération, l’Elysée a donc payé pour des études que l’on trouvait gratuitement dans les journaux !
- non respect de la réglementation relative aux marchés publics.
En juillet 2009 encore, L’Élysée refusait de livrer le nom du cabinet épinglé par la cour des comptes, préférant se camoufler si risiblement derrière le secret défense…
On sait aujourd’hui qu’il s’agit du cabinet Publifact, dirigé (mais celà n’est qu’un hasard, n’est-ce pas ?) par Patrick BUISSON, Conseiller de l’ombre «très à droite » de Monsieur SARKOZY…
Cet homme élevé dans la détestation de la gauche, fine fleur des emblèmes les plus réacs de la droite bien nationale (action française, Maurras, anticommunisme), rédacteur en chef de journaux d’extrême droite comme Minute, fût également conseiller de Jimmy Goldsmith et de Philippe de Villiers… Tout un programme !
C’est aussi le patron de la chaîne Histoire, ce qui lui a valu le même soupçon de favoritisme, pour une subvention de 270 000 euros en 2008.
Pendant cette année là, le montant total des 130 factures du (si petit) cabinet qu’il dirige, et qui n’a même pas pignon sur rue², atteignait la modeste somme d’1,5 million d’euros, comme le relève le rapport de la Cour des comptes ici, page 11, dont 392 288 euros en 2008 pour des Politoscope, alors qu’ils avaient déjà été publiés dans deux autres médias. (Le Figaro et LCI).
Il est donc à la fois légitime et juste qu’une association de citoyens, fussent-ils juges pour au moins l’un d’entre eux, porte plainte dans le but de faire enfin éclater la vérité. Car cela est conforme à sa vocation : lutter contre la corruption… Quand bien même se trouve-t-elle au plus haut sommet de l’état.
Et vive la Résistance ! Au sarkozysme ambiant…
¹ Il suffit ainsi de se souvenir de l’histoire du croc de boucher… Ce n’est certes pas un enfant de chœur. « Nous vivons dans une république où le fait de froisser la susceptibilité du pouvoir est perçu comme un risque» (le coucou de clavier, à propos de cette anecdote d’une Artiste chinoise, censurée … en France !)
² « Lorsqu’on se rend sur place, pas de bureau propre à Publifact mais une société de domiciliation, ABC LIV. Elle se contente de transmettre le courrier à Publifact, seul moyen officiel de contacter le cabinet d’études. (Libération, ici).
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