"L’offre low-cost à 19,90 euros fonctionne très bien. Elle représente environ un tiers de nos nouveaux abonnés. Il y a une vraie logique à segmenter le marché. Ce ne sont pas des offres sociales mais des offres "low-costs" ciblées. Par exemple, beaucoup de gens n'utilisent pas le service télévision et pourtant ils le paient dans leur forfait Internet standard à 30 euros mensuels. Il faut arrêter la dictature du forfait à 30 euros, qui a été un coup de génie de Free, mais qui n'a pas bougé depuis quatre ans.
(…)La télévision connectée est un sujet que nous avons anticipé dès le début 2009, avec notre offre de télévision interactive "2.0". Nous continuons de nous y investir. Nous avons des discussions avec plusieurs fabricants de téléviseurs. Dès avril, Numericable présentera ses premières applications sous forme de widgets accessibles sur l'écran de télé. Nous allons lancer des portails thématiques (jeunesse, sport, divertissement…) qui deviendront de véritables médias capables de guider le client et de recommander des programmes" a déclaré Pierre Danon, PDG de Numericable, lors d’un entretien accordé au Figaro.
Numéricable ne finit pas de faire parler de lui. L’opérateur est sur tous les bons coups. En 2009, il a recueilli 23 % des nouveaux abonnés "Triplay" (Téléphonie, Internet et Télévision). En 2010, il a été le premier à répondre à la demande du premier ministre, François Fillon, en proposant une offre tout compris à 10 euros par mois. Cette dernière concernera l’ensemble des allocataires du RSA et des adultes handicapés. Alors qu’Internet est devenu presque aussi indispensable que l’eau ou l’électricité, il a été également le premier à avoir lancé une offre low-cost.
Free pénalisé par son développement sur la téléphonie mobile
Free, l’ancien innovateur du marché, ne cherche pas à lutter et continue de proposer son forfait à 29,99 euros qui a fait sa gloire. Il faut dire que le temps et l’argent dépensés pour entrer sur le marché de la téléphone mobile le contraignent à l’immobilisme. Malgré tout, Free et Orange sont encore loin devant en termes d'abonnés, car Numéricable demeure pénalisé par sa dette. Bien que la situation se soit améliorée en novembre 2009, lorsque l’opérateur a réussi à renégocier sa dette avec les banquiers, il devra tout de même rembourser 1,5 milliard d’euros de dette d’ici 2014.