Denise Bombardier (Photo: Jacques Grenier)
Samedi dernier, Denise Bombardier a publié un papier très intéressant dans le journal Le Devoir concernant la présence ou plutôt l’absence de francophones québécois à l’Université.
Elle nous informe que selon l’Institut de la statistique du Québec l’écart actuel entre les francophones et les anglophones qui obtiennent un diplôme universitaire est presque le même qu’il y a quarante ans.
Avant d’extrapoler sur les explications de cet échec, on doit rappeler que le Québec a les pleins pouvoirs quant à sa gestion du monde de l’éducation et que ce ministère représente des déboursés de 14 milliards de dollars annuellement.
Le point de madame Bombardier est intéressant, mais il y a bien pire.
À Montréal, les taux de décrochage des deux commissions scolaires sont très loin d’être semblables. J’ai écrit un billet sur ce sujet en mai dernier suite à une série d’articles sur le sujet dans la Presse.
Le taux de décrochage à la CSDM (francophone) est de 57,5 % et à la CSEM (anglophone) il est seulement de 28,6 %.
Mon analyse : C’est tout simplement scandaleux que l’on ne soit pas en mesure d’avoir des taux de réussites semblables. Si j’étais au gouvernement ou si j’avais assez d’influence sur un centre de recherche (genre CIRANO ou IEDM), ce serait un sujet à fouiller en profondeur.
C’est tout un aveu d’échec pour le parti québécois, qui a gouverné la province durant 18 ans et pour le parti libéral qui a tenu la barre pendant 22 ans. Mais aussi pour la CSDM qui a pour slogan « Ils iront loin ». C’est franchement ironique, quand plus de la moitié de tes élèves ne finissent pas leur formation.
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Le décrochage scolaire, d’actualité depuis trop longtemps