Magazine Internet

Le jour où le social est devenu anti social : Google Buzz

Publié le 11 février 2010 par Lilzeon

Citoyens !

Je vais pour une fois vous livrer un ressenti très personnel plutôt que de le baser sur une approche « marketing ».

Je voulais partager avec vous mon sentiment quand hier soir, alors que je me connectais à GMAIL, j’ai découvert d’un coup les milliers de conversation à travers Google Buzz. Alors que je n’avais jamais demandé ce service. Alors que les règles de « privacy » étaient totalement absentes de tout paramétrage aisé.

Soudain, des milliers de gens ont pu voir, lire, une forme d’entrée dans l’intimité de milliers d’autres gens. Pour la première fois dans les médias sociaux, je ne pouvais plus vraiment contrôler la sorte de « carrefour digital » que je suis (tout comme vous).

Normalement, un événement, un lien, une action devient « sociale » quand 2 individus ou plus commencent à interagir ensemble. C’est d’ailleurs la grande différence entre interaction et transaction : l’interaction se réfère à des compétences interpersonnelles, les transactions sont mécaniques.

Hier soir, Google a utilisé mes flux, mon réseau, pour essayer de lever le bouche-à-oreille et imposer un outil à travers une logique mécanique. M’a dépossédé de mon capital social.

Google n’a donc pas créé un outil social. Mais un outil à l’exact opposé du social.

Le capital social est une propriété comme une autre. Dans une économie de l’attention, c’est probablement la frontière à ne jamais franchir par les entreprises. Car il constitue à terme notre capital le plus rare, celui qui nous permet ou non d’accorder du temps à un individu, à une institution.

On hait se faire « bypasser », on hait se faire utiliser. On hait se faire mettre sur la touche après s’être fait voler une idée, un lien.

Aujourd’hui, des gens continuent à échanger en dehors des carrefours (c’est à dire des gens) qui les auraient mécaniquement poussés à interagir. En clair, Google a simplement détruit le lien social évident qui conduit 2 entités à pouvoir être mis en relation. Et qu’on ne parle pas dans ce cas d’affinité ou de hasard : il s’agissait d’une mécanique digne des plus gros SPAMS; sur les X millions de gens qui vont être poussés à se connecter de fait, quelques pourcents vont rester sur la plateforme. Comme des individus captifs du monstre de données qu’est Google. Sans leur avoir demandé leur avis.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Lilzeon 1524 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine