Il n’y a pas de justice. Oui, ça on le savait depuis un moment, mais des fois quand même, c’est tellement gros… Prenez l’Islande par exemple. C’est un petit pays à la con perdu au beau milieu des glaces du grand nord, peuplé par des descendants de vikings, devenus complètement consanguins à force d’isolement. C’est un pays incapable de s’assumer tout seul, qui a été de fait un protectorat de l’OTAN pendant toute la Guerre Froide, et qui a fait faillite au tout début de la crise tellement il a eu un comportement d’adolescent attardé ces dernières décennies.
Et bien ce petit pays de merde va peut-être trouver le moyen de sauver l’Occident.
Oh, certes, ils ne sont pas tout seul. Certes, ils sont aidés par les dizaines de milliers de traders cocaïnés qui sont en train de mettre le monde sur la paille. Mais quand même.
Je ne sais pas si vous avez vu, compte tenu du black-out médiatique imposé sur cette affaire, mais les islandais vont être appelés à se prononcer par referendum pour savoir s’ils vont ou non rembourser leur dette. Et à priori – je dis bien à priori, car je m’y connais autant en politique islandaise qu’en physique nucléaire – les islandais devraient décider qu’ils ne vont pas rembourser leur dette. Vous allez me dire, qu’est-ce qu’on en a à faire qu’une île à la noix qui ne sert plus à rien depuis la fin de l’Union Soviétique décide de ne pas rembourser quatre milliards de dollars ?
C’est vrai ça, qu’est-ce qu’on en a à faire ?
Faisons un peu de politique-fiction. Imaginons que le peuple islandais, ne voulant pas payer pour les erreurs de ses banques, décide de ne pas rembourser sa dette. Et imaginons que d’autres peuples décident de faire pareil. Genre le peuple américain par exemple, qui a paraît-il beaucoup de mal à supporter l’idée que ce soit à lui de sauver les traders de Wall Street. Ou même n’importe quel autre peuple européen.
Et bien là, le système financier international s’effondre.
Et ça devient tout de suite beaucoup plus rigolo.
Si je suis nihiliste, c’est parce que je considère qu’il n’y a aucune chance pour que l’Europe existe encore à la fin de ce siècle. Ses peuples, sauf quelques enclaves perdus ça et là, auront disparu, remplacés par un excédent migratoire africain inépuisable à moyen terme. Et ceux-ci seront incapable de s’en rendre compte à temps, voir même de s’en rendre compte tout court. Pour peu que la guerre-civile éclate, ce qui pourrait très bien ne pas arriver, et les peuples européens, incapable de se bouger, incapable de faire la guerre eux-mêmes, seront balayés en un rien de temps par une population plus jeune et au moins aussi nombreuse qu’eux.
Maintenant supposons que suite à l’effondrement du système financier international, et donc de l’économie mondiale, et donc des systèmes sociaux occidentaux qui achètent la paix civile, la guerre-civile éclate beaucoup plus tôt que prévu. Et bien là ça change tout. Parce que si la guerre-civile, au lieu d’éclater dans cinquante ans, éclate aujourd’hui, c’est nous qui gagnons. 20% de la population, c’est suffisant pour être inassimilable et foutre le bordel, pas pour vaincre les 80% restant, surtout si ce sont lesdits 80% qui tiennent les leviers de pouvoir.
En clair, l’Europe pourrait être forcée de faire la guerre à un moment où elle peut encore la gagner.
Et tout ça grâce à des insulaires consanguins.
Je vous le dit, il n’y a vraiment pas de justice.
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envoyé par Scriptomaniak