Magazine Humeur
Comme à peu près toute la réacosphère, j’ai lu le rapport du MRAP sur le racisme sur internet. Comme nombre de mes collègues, je me désole de ne pas y être cité – et accessoirement me félicite d’écrire sous pseudonyme. La Police de la Pensée, c’est marrant cinq minutes, mais ça peut vite devenir lourd.
Première chose à remarquer dans ce rapport, c’est qu’ils citent la possibilité de l’existence du racisme anti-blanc. Bon, pour dire qu’ils n’en ont pas trouvés, certes, mais ils reconnaissent la possibilité théorique que ça existe. Nous ne pouvons que nous féliciter de cette avancée fondamentale du MRAP vers le réel. Maintenant, il va falloir qu’ils réalisent que ça existe non pas théoriquement, mais en pratique. Ensuite, je me réjouis de voir des sites islamistes ou Kemi Seba considérés comme des racistes. Là encore, de la part d’un mouvement qui pratique allègrement l’apologie de l’islamisation de l’Occident, c’est un grand progrès.
Maintenant, passons à ce qui m’intéresse le plus. A plusieurs moments, le MRAP nous explique qu’il a fiché des blogs, non pas parce qu’ils sont racistes, racialistes, ethno-différencialistes ou identitaires, mais parce qu’ils ne favorisent pas l’amitié entre les peuples. Et oui, ne pas favoriser l’amitié entre les peuples est suffisant pour être fiché, mit au ban de la société, considéré comme un sous-homme à abattre.
Ca me rappelle cet assez vieux débat entre Jean Raspail et Max Gallo, à propos du livre de Raspail Le Camp des Saints. A un moment, Gallo dit que s’il est évidemment important de défendre la civilisation occidentale, il reproche à Raspail de ne pas faire ce qui est pour lui le devoir de l’écrivain, à savoir favoriser la fraternité. (Passons outre le fait que la fraternité se fait forcément contre quelqu’un et qu’il est par définition impossible d’être fraternel avec tout le monde.) Raspail, là, s’est mollement défendu, disant que ce n’était qu’un roman et rien de plus. Alors que ce qu’il aurait dû répondre, c’est que c’est la fraternité qui va tuer l’Occident, et qu’il était du devoir de tous ceux qui tenaient à leur civilisation d’abandonner, au moins pour un temps, ces notions de fraternité, d’amitié entre les peuples.
Entre l’amitié entre les peuples et ma civilisation, je choisis ma civilisation, pour m’inspirer d’une phrase que n’a jamais prononcé Camus.
Car la réalité, c’est que ceux qui aujourd’hui prônent l’amitié entre les peuples sont les fossoyeurs de l’Occident. Outre le fait qu’il n’y a guère que les occidentaux que ce genre de choses intéressent (allez donc parler d’amitié entre les peuples à un chinois), vouloir l’amitié entre tous ça veut concrètement dire ouvrez les portes de l’Occident aux vagues interminables d’immigration venant d’Afrique ou d’Amérique du Sud.
Non, ce qu’il faut si nous voulons survivre, c’est de la fierté des peuples d’Occident. Afin que les occidentaux se rendent compte qu’ils ont beau se plier chaque jour un peu plus, se laisser piétiner et insulter à répétition, les autres peuples ne nous aiment pas mais ne nous regardent guère que comme des vaches à lait ou des objets de fascination et de haine.
Et que nous mettions un peu de haine entre les peuples.
Pas beaucoup, juste assez pour nous faire respecter.
Et si les autres nous respectent, oui, peut-être que nous pourrons commencer à être amis.