ça y est, ils l’ont fait, ils ont testé la chose et en sont revenus !
Enfermez 5 journalistes radio au fin fond d’une lointaine campagne et demandez leur d’alimenter leurs chroniques en ne se basant que sur Facebook et Twitter.
Cette opération est avant tout, une belle opération de RP !
Parce que oui, il fallait la mener cette petite expérimentation, histoire de dire que cela a été tenté. Et forcément les premiers à le faire s’assuraient d’une bonne visibilité (e)médiatique.
C’est chose faite ! L’aventure a été relayée en TV, radio, presse et bien évidemment très largement sur le web.
Mais franchement, s’attendait-on réellement à découvrir que les médias sociaux pouvaient se substituer totalement aux médias «traditionnels» en matière d’information ? Et que les internautes étaient les nouveaux journalistes ?
Non, l’info récupérée via ces nouveaux médias n’est pas exhaustive et mérite d’être vérifiée. Elle nécessite d’être recoupée, analysée, vérifiée. Twitter et Facebook jouent le rôle de vecteurs.
Pourquoi vouloir opposer les médias «traditionnels» aux médias sociaux ?
Les internautes s’exprimant sur les médias sociaux, à l’exception de quelques uns, n’ont pas pour vocation à se substituer aux journalistes. Pour les adeptes du tweet, blog ou autre réseau social, il s’agit avant tout d’exprimer un avis, partager des passions, des idées... Internet fait l’effet d’une caisse de résonance et vos coups de gueule / coeur seront bien plus audibles qu’au comptoir du troquet du quartier.
En ça il est important de savoir ce qui se dit de vous / votre entreprise / vos produits sur Internet afin de pouvoir engager la conversation avec votre «e-public». Mais, encore une fois à quelques exceptions près, les médias sociaux n’ont pas la prétention de remplacer les médias «tradi». Ils donnent un aperçu de ce qu’il se passe, mais pas l’analyse qu’un journaliste digne de ce nom doit apporter à son lectorat.
Pour les médias, Twitter, Facebook & co sont des outils promotionnels de l’information. Ils peuvent également servir à prendre la «température» de la «e-société», donc, par extension, de la société. Ils doivent être intégrés dans le quotidien professionnel des journalistes pour ces raisons, à l’instar de ce nouveau programme diffusé le 12 février sur TF1, «Link, la vie en face». Magazine qui se nourira de «problématiques de vie exposées sur Facebook».