Il était une fois un container prévu pour charger de l'artisanat au Mexique pour un client en France. Ce container devait arriver chez l'artisan le jeudi mais le jeudi... y'avait personne. Il y avait bien l'artisan et le client mais point de container. Quelques appels téléphoniques plus tard, le transitaire annonçait le container pour le lendemain. Donc le lendemain, on s'est tous levé de bonne heure pour recevoir l'objet tant convoité mais il était pas là non plus, c'est le Mexique !!! Eh oui, seuls ceux qui travaillent avec le Mexique peuvent comprendre et ceux qui se lanceront dans l'aventure le comprendront à leurs dépens, bon courage les gars. Vers midi du vendredi un objet rouillé est arrivé mais nous avons constaté qu'il n'avait pas de suspensions d'air et qu'en plus il était de seulement 40 pieds au lieu de 40 pieds hight cube (plus grand que le précédent) et nous l'avons refusé. Il est repartit et revenu le soir avec ses bonnes suspensions mais toujours le même container. Nous l'avons accepté ainsi car sinon c'était une semaine de plus d'attente et votre serviteur s'envolait pour la France trois jours plus tard donc pas 36 solutions. Le chauffeur qui l'a déposé sur le quai ne l'a par contre pas très bien positionné et le container à glissé d'un mètre. Nous l'avons néanmoins chargé ainsi car le temps pressait. 12h plus tard (petit rappel, le Mexique vous donne 24h maxi pour charger mais en France on vous donne 3h seulement pour décharger, cherchez l'erreur...), le second chauffeur arrive et constate les dégâts, nous arrêtons de charger le temps qu'il accroche son camion, ce qui a prit une bonne heure d'accoups répétés qui je l'espère n'auront pas endommagés les poteries. La dessus le transitaire est quand même fautif mais allez le faire comprendre dans un pays ou le client n'est pas du tout le roi visiblement. Bien, voici notre container qui s'en va enfin et mon Fifi qui peut enfin se tranquilliser. Mais seulement pour quelques jours car loi des séries oblige, l'histoire ne fait que commencer et n'est de toutes façons pas terminée à l'heure ou j'écris ces lignes (midi du 11 février 2010). Pour optimiser mes achats et ne pas avancer la TVA en France, je fais passer mes containers par Anvers en Belgique, ainsi les marchandises voyagent intracommunautaires et je n'avance pas la TVA à l'entrée des marchandises en France, c'est un petit truc pour optimiser sa trésorerie mais attention, je paie ma TVA mais seulement lors des ventes. J'avais donc demandé la même chose que d'habitude pour ce container mais allez savoir pourquoi, ils ont chargés mon container sur le dessus au lieu du dessous (le porte container passe d'abord par Le Havre puis Anvers, donc pour être déchargé en Belgique il faut être chargé en premier en bas du bateau), seconde erreur du transitaire. D'ailleurs, le bateau devait partir le 28 janvier, puis le 29, puis le 30 et enfin il est partit le 1er février, étrange tout de même qu'en 4 jours d'attente, ils n'aient pas pu le mettre en bas comme prévu. Mais le grand rebondissement s'est passé il y a quelques jours lorsque l'on m'a annoncé que le bateau était en arrêt à Houston aux USA et que mon container avait été choisit au hasard pour être déchargé et contrôlé par la douane américaine. Je n'ai rien compris et ne comprends toujours pas pourquoi le bateau s'est arrêté aux USA ? Pourquoi on a déchargé un container qui partait en Europe et donc aurait du être contrôlé éventuellement par les douanes européennes et non américaines ? Et surtout pourquoi les américains me réclament la somme de 13 355 USD pour renvoyer le container sur un autre bateau puisque mon bateau est repartit depuis belle lurette ? L'ont ils réellement déchargé et surtout ouvert ? Car sachez le, si les mexicains mettent 12h pour charger le container, c'est que tout vient en vrac et donc tout décharger et tout recharger a l'identique est quasi impossible. J'ai peur qu'il y est beaucoup de casse. Voila où j'en suis en ce jeudi 11 février 2010, a me dépatouiller entre les transitaires, les douanes, les paiements en cours, les clients qu'il faut rassurer... Et ils eurent beaucoup d'enfants.
Magazine Focus Emploi
Maudit ou loi des séries, voici l'histoire de mon dernier container, une histoire bien triste qui ravira peut être mes concurrents mais sincèrement je ne leur souhaite pas la même chose. L'histoire commence ainsi :