Un grand plaisir , vu pour la 4ème fois, au moins . Dès le générique, je me sens transportée ailleurs ; je le connais presque de mémoire ; il est chanté sur une musique d'Ennio Moricone et c'est jubilatoire.
Le clownesque Toto (un accent sur le o final) et le feu-follet Ninetto Davoli se rendent aux funérailles de Togliatti . Ce voyage à pied dans les environs de Rome est truffé de nombreuses rencontres et de scènes amusantes , Ninetto apprend à danser avec des jeunes qui attendent le bus , la fête des "Maries" dans un village ... enfin un corbeau -intellectuel de gauche qui représente l'idéologie , marxiste , bien sûr- leur raconte une histoire qui occupe le milieu du film . Deux moines franciscains Frère Cicillo et Frère Ninetto (les mêmes) vont tenter d'évangéliser les "oiseaux grands et petits "(titre du film) mais en vain... Puis reprend le chemin des deux "pélerins" Ils arrivent à Rome en plein dans la foule qui assiste aux obsèques de Togliatti...Ils reviennent , rencontrent , entre autres , une prostituée... Ils ont faim , ils mangent le corbeau qui commençait à les agacer avec ses discours d'intellectuel... L'idéologie est morte , un peu d'amertume dans le plaisir que donne ce film-fable sur la mort du marxisme... peut-être le film que je préfère du grand Pier Paolo Pasolini ...