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Le Québec est un pays

Publié le 11 février 2010 par Politicoblogue

Le Québec est un pays

Glaçon

Le Québec est un pays, mais un pays qui s’ignore. Il possède un territoire vaste comme quarante fois la Suisse, une population de près de 8 millions d’habitants, une langue officielle, un chef d’État, des députés, des lois, un drapeau, une base militaire, des soldats. Il détient 3% des réserves d’eau douce renouvelable de la planète; il est le 4eme État producteur d’énergie hydroélectrique; il exporte 80 % de ses produits aux États-Unis. Autrement dit, il n’a rien à envier au Kosovo – qui est pourtant devenu un pays par une simple déclaration d’indépendance – de même qu’au Monténégro – lequel ne s’est pas fait spolier son référendum.

Ce qui empêche les Québécois d’accéder à leur indépendance, un processus qui s’inscrit pourtant dans sa logique historique, est le fait qu’ils sont incapables de se voir autrement qu’à travers la lorgnette rapetissante du Canada. Pourtant, si le Québec n’était pas la puissance qu’il est, le Canada s’en serait départi depuis longtemps.

C’est ainsi que l’on voit les juges de la Cour suprême invalider nos lois en s’appuyant sur la Charte canadienne des droits et libertés elle-même enchâssée dans la Constitution canadienne que le Québec n’a pas signée. Par quel mécanisme tordu de la pensée, en est-on arrivés à percevoir comme légales les décisions canadiennes à notre égard? C’est ce même esprit fantaisiste qui pousse les députés québécois à prêter serment à la reine d’Angleterre laquelle, rappelons-le, possède son représentant au Québec. C’est ce prisme canadien déformant qui fait dire à Marc Laviolette que notre argent est à Ottawa alors qu’il ne s’y trouve que parce que nous consentons à l’y envoyer. C’est ce qui amène Gilles Duceppe à conclure que pour défendre les intérêts du Québec il faut voter pour le Bloc qui siège à Ottawa. C’est ce qui fait culpabiliser Pauline Marois et Louise Harel de ne pas parler anglais. C’est ce qui fait adhérer les péquistes au concept d’indépendantistes « purs et durs ».

Il faut se sortir de cette pensée canadienne qui n’a rien de magique. Nous ne sommes pas quelque chose comme un petit peuple. Nous sommes un grand peuple. Nous avons d’importantes réalisations derrière nous et nous sommes capables de redonner au Québec son statut de pionnier. Comportons-nous en Québécois. Nous n’avons pas besoin d’une bénédiction canadienne, qui ne viendra d’ailleurs pas, pour prendre en main notre destin. Le Canada est un poids, une entrave à notre développement. Arrêtons de dresser des obstacles, de nous mettre des bâtons dans les roues. Coupons ce cordon qui nous étrangle! Oxygénons-nous! Nous n’avons pas de permission à demander à personne.

Au Diable, les Harper, Ignatieff, Layton, les honorables Michaëlle Jean et Pierre Duchesne, les juges en chef de la Cour suprême, Sa Majesté la reine Elizabeth II. « Exit » les drapeaux canadiens, les taxes canadiennes, les impôts canadiens, les sénateurs canadiens, la fête du Canada, la péréquation, les sables bitumineux, l’industrie ontarienne de l’automobile, la guerre en Afghanistan. Fini l’unilinguisme anglais.

Nous voulons le Québec à notre image!


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