Un dossier intéressant chez « cafepedagogique.net » sur l’autorité, même s’il me semble bien loin de la réalité quand la question de l’autorité se pose, c’est à dire quand l’enseignant a perdu ‘ l ‘autorité’, (si on peut le dire ainsi …) . Il serait intéressant que nos spécialistes de la pédagogie se prononcent à partir d’une étude de cas ‘exemplaire’, et que chaque établissement subit ( statistiquement ) à propos d’un ou deux enseignants…
De cette lecture, je retiens , l’idée que lorsque l’enseignant entre dans sa classe, « l’autorité n’est pas “déjà-là, mais qu’il faut co-construire le cadre disciplinaire dans la classe, aux deux sens du terme, par des petits trucs, des petites ficelles éminemment utiles”. Les “gestes professionnels” sont des habiletés techniques pour conduire une classe, qu’on aurait tort de mésestimer sous prétexte qu’ils n’ont pas leur place dans les manuels de pédagogie. “Il faut mémoire garder”, faute de quoi nous sommes toujours sommés de réinventer … »( Erick Prayrat )
Bien sûr, la pédagogie, n’est pas une réponse directe à la gestion de classe, elle est avant tout tournée vers la transmission des savoirs, mais le « vivre ensemble » me semble, quoique nos spécialistes le discute, très lié à l’« apprendre ensemble »..?
Cependant l’argument suivant est intéressant : (C. Passerieux et le GFEN)
« Pour les enseignants, le risque de renoncer à la transmission de savoir au profit de la paix sociale est réel, face aux prescriptions, … “C’est pourquoi la seule course aux petites ficelles a des effets mortifères, pour tenter de maintenir un pouvoir-leurre, car à reconquérir à chaque minute, s’il n’est pas inscrit dans le cadre normatif qui fait autorité”. Il ne fait que renforcer l’angoisse des élèves face à un prof absent à lui-même, et non disponible à eux. La normalisation des comportements, comme une imposition sans sens, est promise à la faillite. Au contraire, les contraintes des normes de savoir libèrent et permettent d’accéder à de nouveaux pouvoirs, pour peu que l’enseignant allie empathie et exigence, croyance dans la réussite possible et cadre de sécurité imposé sans discussion. Leur renvoyer que “c’est possible”, qu’on est là pour “ne pas abandonner” en accompagnant leur propre réflexion, en les contraignant progressivement à réfléchir par eux-mêmes, seul et à plusieurs, pour sortir de l’impasse. Leur dire : “Rien est joué, et la balle est dans ton camp, si tu veux bien t’en saisir, et accepte que personne ne fera à ta place”.
La mission de l’école n’est pas de vivre ensemble, mais d’apprendre ensemble. Pas de magie dans les pratiques, mais un questionnement sur ce qui sous-tend l’action, et de pratiques en cohérence avec ses valeurs.C’est difficile à tenir tout seul. “S’il y a un message à faire passer aux débutants, c’est de ne pas rester seul, sauf à se condamner à la désepérance. la dispute sur le métier. S’empoigner pour de bon sur nos conceptions, renforcer la “dispute sur le métier”, rien de plus efficace pour défendre le métier”, comme dit Yves Clot.