Par quoi une œuvre se dira islamique où appartenant au monde islamique. Pour l’occident l’art islamique est purement décoratif, un dogme ancré hélas, par la proximité de l’ancienne citadelle installé au sud de l’Europe, et considérant que l’art musulman n’était qu’andalou et constituait le vrai critère « musulman ». Cet art invite à une contemplation méditative comme dans tout héritage culturel, et bénéficie de l’optique visuelle comme art majeure mêlant architectures et objets, donc difficile à confiner dans un espace restreint, et les occidentaux se sont émerveillés de ce formalisme géométrique et stylisés, privé d’images, lors de sa découverte à l’aube du 20eme et n’ont pas eu accès à ces trésors inaccessibles aux regards dormant dans les palais royaux qui furent pillés par la suite, les privant à l’époque de découvrir le figuratif de l’art musulman image qui jusqu’à nos jours lui colle comme muet. Mais la place qui lui revient est celle d’un art véritable, figuratif et avec de grands maitres, malgré le point de vue habituel qui veut que l’islam interdit l’image.
Toutes les expositions d’art islamique ne peuvent retranscrire la variété et la richesse de ce monde et proposer le parcours idéal tel qu’ Ibnou Batouta l’a fait décrivant le monde musulman de Grenade à Tombouctou jusqu’au confins des colonies marchandes de Chine, passant par ses pistes caravanières et maritimes réussissant à unifier l’espace, chaque étape fut pour lui l’occasion de nommer les souverains, les savants, mais aussi les monuments et leurs splendeurs artistiques avec leurs stucs et coupoles d’azur et il est le seul qui peut nous servir de guide de ce musé à ciel Ouvert.
La classification de l’art islamique ne peut être résolu facilement, malgré l’engouement et les publications occidentales, privilégiant les œuvres d’accès faciles au détriment de celles conservés dans les anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale un des berceaux de cet art et d’ailleurs , mais gare aux pillages !