Dans notre monde souvent déchiré le but de notre mission : faire grandir la communion !
Malgré l'image de capture que suggère la pêche quand il s'agit de poissons, il ne s'agit pas de capturer les gens, de les conquérir, de mettre la main sur eux à la manière des sectes ou de certains gourous. Il s'agit, au contraire, de les rendre libres pour aimer…
Le but de notre mission, c'est toujours, en effet, d'essayer de faire grandir la communion. Si dans l'Évangile de saint Jean le filet ne se rompt pas, c'est pour signifier qu'être pêcheurs d'hommes ou apôtres, au cœur d'un monde déchiré, c'est nous efforcer de réunir les hommes divisés, dispersés, de faire tomber les murs d'indifférence ou de haine entre les hommes et entre les peuples. On le devine, c'est là une tâche redoutable. On est si souvent tenté de former des clans ou des partis, de céder aux rivalités et aux divisions.
Or, rassembler a coûté à Jésus des larmes et sa propre vie. On ne peut rassembler, réconcilier qu'au prix d'une mort à nous-mêmes, qu'au prix d'une pâque du regard et du cœur. « Tout grand amour est crucifié », osait dire un jour le théologien orthodoxe Evdokimov.
Devant les exigences de la mission et la conscience de nos limites, une conviction grandit en nous : en vie apostolique, on risque les maladresses, le découragement, voire l'échec. En définitive, on ne fait rien sans le Christ !
(esprit-et-vie.com)