Après le lancement l’année dernière de Grazia, hebdomadaire du groupe Mondadori, le groupe Marie Claire sort aujourd’hui Envy et le groupe Lagardère annonce Be le
19 mars prochain.
Ce qui caractérise ces trois magazines est qu’ils visent les mêmes lectrices : les 20-35 ans « bien dans leur peau, bien dans leur vie, folles de mode et fans de people », des
filles/femmes qui ont du pouvoir d’achat et raffolent de bons plans. Apparemment, un segment porteur, les ventes de Grazia se portent bien, et les groupes Marie Claire et Lagardère ambitionnent
des tirages à la hauteur de leur concurrent : autour des 200 000 chaque semaine.
Mardi, le board de Lagardère publicité présentait à un parterre d’annonceurs potentiels une armada de supports et d’outils autour de la marque « Be » qui se veut, selon ses
protagonistes, une marque globale. Car ce « Be » n’est pas qu’un magazine, il est déjà un site web Be.com, « la première communauté 100% mode » (en vérité ce n’est pas la
première, Modepass.com a ouvert la voie), une boutique en ligne, la Be Boutique, une appli iPhone et demain des programmes courts pour les chaînes TV et radio du groupe Lagardère.
Je ne sais pas si cette « ruche » à 360° va attirer les « bees » très sollicitées par les éditeurs de presse, mais il est certain que ce positionnement multimédia devrait
séduire cette communauté de modeuses « omnibranchées ». Et la boutique en ligne transformer la marque Be en machine à cash. Après-demain, si ça marche, pourquoi ne pas imaginer des
collections de mode, d’accessoires, de beauté siglées Be pour boucler la boucle, le terrain sera bien préparée…
Sans doute, une manière d’aborder un nouveau virage pour la presse papier confrontée à une presse numérique qui grignote des parts de lecture jour après jour sans encore trouver un équilibre
financier.