Campagne française d'évaluation du risque sismique à Haï...

Campagne française d'évaluation du risque sismique à Haïti© IfremerLe navire océanographique L'Atalante est utilisé pour déployé les instruments mais permet aussi de réaliser des levés topographiques du fond de la mer.
Trois organismes scientifiques français ont lancé une campagne intitulée Haïti-OBS pour "préciser les caractéristiques" du séisme du 12 janvier et "quantifier les risques" pour les années à venir, a annoncé mercredi le Centre national (français) de la recherche scientifique (CNRS).
"Cette campagne se déroulera à bord du navire océanographique pluridisciplinaire de l'Ifremer (Institut français pour l'exploitation de la mer), L'Atalante", précise le CNRS dans un communiqué.
Outre le CNRS et l'Ifremer, l'Institut de recherche pour le développement (IRD), participe également à cette campagne.
Les chercheurs enregistreront les répliques de très faible magnitude qui continuent de se produire près de la zone de rupture du séisme en installant 21 sismomètres sur le fond marin, à des profondeurs de 1.000 mètres et plus.

Six d'entre eux seront déployés pour trois mois, les 15 autres pour une durée de trois semaines.
Les capteurs "enregistreront en continu les mouvements du sol au large d'Haïti", et les données recueillies "aideront à mieux comprendre les mécanismes à l'origine des tremblements de terre", espère le CNRS.
L'organisme ajoute que la campagne se déroulera en mer car "une intervention post-sismique à terre n'est pas encore envisageable du fait des conditions" qui prévalent dans le pays.
Le séisme du 12 janvier est la résultat d'un glissement horizontal de deux morceaux de croûte terrestre l'un par rapport à l'autre, le long de la faille Enriquillo-Plantain Garden, qui passe à une vingtaine de kilomètres de Port-au-Prince.  
"La zone de rupture du séisme serait située très près de la capitale", souligne le CNRS en ajoutant qu'elle est de profondeur relativement faible (entre 10 et 13 km) et qu'"elle atteint probablement localement la surface".
Ces caractéristiques, qui restent à confirmer et à préciser, "expliquent l'ampleur de la catastrophe" qui a fait plus de 200.000 morts.
Pour voir le communiqué cliquer ici : http://www2.cnrs.fr/presse/communique/1790.htm