Séraphine

Par Tibo75

mercredi 10 février 2010
Eh bien ça y est, je l'ai vu. Le film est intéressant lorsque le voit du point de vue du mécène qui traite son peintre-femme de ménage comme sa "chose" qu'il essaye de façonner quitte à la faire sombrer dans la folie. Il la collectionne comme il le fait de ses tableaux. En revanche, j'ai été surpris par la longue ellipse entre 1914 et 1927, je sais qu'elle correspond à la réalité mais vus les premiers rapports entre les deux personnages, j'aurais attendu que la marchand de tableaux mette plus d'énergie à la rechercher. C'est comme si, il retombait par hasard sur elle alors qu'il ne pensait plus vraiment à elle.
Les tableaux de Séraphine m'ont fait penser à ceux que j'ai vus au Musée de l'Art Brut à Lausanne que je vous recommande d'aller voir (il est bien plus intéressant que le musée de l'Olympisme bien que moins connu). Ce musée présente les oeuvres d'handicapés mentaux mais aussi d'artistes qui se sont enfermés de manière obsessionnelle dans un style d'oeuvre quitte à la reproduire des milliers de fois ; c'est un peu la même chose avec les fleurs de Séraphine. C'est cette obsession que j'aurais souhaité voir plus nettement montrée dans ce film.