Martine Aubry, première secrétaire du PS, a estimé mardi que l'Alsace pouvait
"basculer à gauche", jugeant que la priorité pour cette région était le développement économique et l'emploi. Lors d'un point de presse à Colmar, la numéro un socialiste a assuré que l'Alsace
-une des deux régions métropolitaines dirigées par l'UMP- "a des atouts formidables, au coeur de l'Europe, mais son grand problème, c'est l'emploi".
Et cela "parce qu'il n'y a pas eu de politique industrielle dans la région", a poursuivi la maire de Lille, qui s'exprimait au côté de Jacques Bigot, chef de file du PS en Alsace pour les
régionales, après une table ronde avec des entrepreneurs en difficulté (sous-traitants automobile comme Hymer, industrie chimique...). "La région a laissé faire, elle n'a pas accompagné les PME
et les salariés", a accusé Mme Aubry. "La priorité, c'est le développement de l'économie réelle et de l'emploi".
"Quand la gauche gagnera, elle va étendre à toutes les régions la sécurisation du parcours professionnel", a-t-elle promis. Interrogée sur un "grand chelem" au scrutin de mars, elle a écarté
cette expression: "j'aimerais qu'on ne parle pas de grand chelem, nous pouvons gagner toutes les régions et nous devons tenter de les gagner". "Toutes les régions peuvent basculer à gauche",
"l'Alsace peut basculer à gauche", a-t-elle insisté. "L'Alsace a besoin de nous", a encore dit la leader PS, alors qu'un sondage récent place les Verts et Europe écologie devant le PS au premier
tour des régionales et les donne vainqueurs au second.