Cette semaine, j'animerai deux conférences avec dédicace de mon dernier livre le capitalisme en clair. Le thème retenu
est celui des inégalités au sein des sociétés capitalistes, et j'ai dès lors intitulé ma présentation : "revenus, patrimoine, niveaux de vie : sommes-nous tous égaux face au capitalisme
?".
* Conférence/dédicace à la médiathèque de Forbach : jeudi 11 février à 18h30, entrée libre (vous pouvez cliquer sur l'affiche pour
l'agrandir)
* Conférence/dédicace à la médiathèque de Sarreguemines : samedi 13 février à 14h30, entrée libre.
Ci-dessous, un article de presse annonçant ma présentation :
[ Cliquer pour agrandir ]
Je ne pouvais terminer ce billet sans relater l'article d'Emmanuel Lévy paru sur le site Marianne2. Ce dernier se fait l'écho de l'énorme niche fiscale qui a été créée en 2007 et qui
consiste à exonérer les plus-values de cession de titres de participation des entreprises. Didier
Migaud, président PS de la commission des finances de l’Assemblée, a ainsi interrogé Bercy sur ce dispositif dont "l'impact budgétaire est passé de
3,4 milliards en 2007 à 12,5 milliards en 2008 puis encore 6,1 milliards en 2009, soit un total de 22 milliards de pertes de recettes fiscales en trois ans !".
Réponse des têtes pensantes ? "la taxation à taux zéro des plus values à long terme provenant de cessions de titres de participation est indispensable à l'attractivité de notre
territoire". Passionnant lorsque l'on sait que certaines opérations spéculatives comme les LBO deviennent ainsi encore plus juteuses qu'auparavant... Si vous avez le coeur bien
accroché, n'hésitez à faire un tour sur le site de l'Agence française pour les investissements internationaux (AFII). L’AFII a pour mission la promotion, la prospection et l’accueil des
investissements internationaux en France. Vous y découvrirez que la France est qualifiée de "véritable paradis fiscal pour la recherche et l'innovation" et que notre pays dispose d'une
"une fiscalité attractive pour les holdings et les centres de décision" ! On ne peut être plus explicite sur l'existence des niches fiscales... puisque l'on va même jusqu'à les vanter
aux investisseurs étrangers !
Je résume : les niches fiscales permettent aux plus riches de s'enrichir encore plus, laissant les impôts à payer au reste de la population. Le gouvernement nous explique qu'il va falloir réduire
le déficit par un plan de rigueur. Mais qui restera-t-il pour payer et subir ? Ceux qui
n'ont pas les moyens de s'offrir un paradis fiscal ou au moins un bouclier fiscal. C'est certainement ça l'équité à la française...