Avec Stéphane Rolland j’ai l’impression de retrouver les défilés que je voyais étant petit. On est dans une über-couture où les curseurs du glam seraient poussés à fond. Je connaissais le créateur pour son travail chez Jean-Louis Scherrer, la semaine de Haute Couture m’a permis de découvrir le travail de sa jeune maison.
People & Jet-setters
L’homme maîtrise parfaitement son travail, sait exactement à qui il s’adresse. Parmi ses clientes (des fidèles de la première heure qui sont venues du monde entier voir son premier défilé pour la saison hiver 2007-2008) ont retrouve des princesses ou des familles royales du Moyen-Orient et des jet-setters.
Figurez-vous que malgré mon piètre niveau en people j’ai quand même reconnu quelques figures de cette jet-set internationale, parmi elles Mouna Ayoub et Cyrielle Claire, pas mal non?
Mais trop difficile pour moi, on m’a soufflé dans mon oreillette, que la jeune femme qui à provoqué une émeute chez les photographes pendant près d’une demie heure était Lola Karimova, fille du président Ouzbek. L’Ouzbékistan voulant devenir la prochaine « place to be » elle envoie donc son ambassadrice…
Les minutes d’avant… Lola Karimova, l’ambassadrice jet-set
Archi-couture
On pense à des robes sculptures quand on voit ces plissés et découpes. Décolletés vertigineux, lignes claires et simples, les modèles sont dans l’ensemble très structurés, le style de Stéphane Rolland trahit une passion pour le designer Ron Arad, l’architecture de Zaha Hadid. Dans ce sens, allant dans l’idée de structure, on note une taille très marquée soulignée par des ceintures.
La gamme couleur, il suffit de jeter un œil à ses précédents défilés, affectionne les blancs et les noirs, rehaussée cette saison par un ocre clair, un prune et des éclaboussures dorées.
Mais le clou du show ce sont les applications en plexiglas, découpées au laser et brodées par les petites mains expertes de l’atelier. Elles donnent tantôt l’impression de forger des armures pour des cyber-amazones, tantôt elles sont comme des squelettes, des armatures structurant la robe. On atteint comme çà une sorte d’extravagance soutenue par un trait sobre. Une dose d’irréalité certes propre à la Couture, mais qui manque peut-être d’un peu de chaleur.
Sans heurts et loin du show-off, Stéphane Rolland poursuit sa quête d’un style qu’il qualifie lui-même de « timeless ».
Pas de deux
Le lac des cygnes, cygne noir vs cygne blanc
Le mannequin de gauche « Grace Jones style », m’a immédiatement plongé dans les « So Glam eighties ».
Très appréciée par l’assistance, la robe de mariée (à gauche) brodée de centaines de pièces de plexi avoisine les 40 kg ! Share the love ! Vous avez aimé ce billet ? Partagez-le !
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