Stéphane Freiss, tranquillement romantique...

Publié le 10 février 2010 par Fousdetheatre.com @FousdeTheatre

Le Théâtre Montparnasse propose depuis quelques jours la nouvelle pièce de Gérald Sibleyras (Le Vent Des Peupliers, La Danse De L'Albatros, Vive Bouchon, Le Banc...) qui s'essaie ici à la comédie romantique avec, justement, "Une Comédie Romantique", mise en scène par Christophe Lidon.

Anita (Elodie Navarre) et Léon (Stéphane Freiss) se rencontrent dans une boutique SNCF. C'est le coup de foudre, ils couchent ensemble et se font croire, alors qu'il n'en est rien, qu'ils sont en couple chacun de leur côté... Ils continuent pourtant à se voir. Mais tout cela ne peut durer... Que deviendraient leurs "unions légitimes"... Il faut donc se séparer...

En nous proposant une succession de scènes extrêmement courtes dans lesquelles il est difficile de saisir l'épaisseur des personnages, d'installer de véritables situations de jeu, ou de développer des dialogues allant au delà d'une efficacité immédiate mais sans grand intérêt, Sibleyras ne va pas au bout de son projet. L'écriture est sympathique, gentillette, mais un peu paresseuse.

Stéphane Freiss est, comme à son habitude excellent, et trouve en Elodie Navarre une partenaire à son niveau. Sans cette distribution impeccable et très séduisante (nous n'oublierons pas trois seconds rôles, Françoise Lépine, Stéphane de Groodt et Didier Brice), le spectacle ne vaudrait pas grand chose, en tout cas pas le prix d'un fauteuil d'orchestre...

La scénographie, inutilement compliquée, nécessite de multiples changements de décors et déplacements de mobilier; le rythme en prend un sacré coup...

On voit très bien ce vers quoi l'auteur et toute l'équipe désirent nous embarquer. Du côté de ces films anglo-saxons que l'on regarde, célibataires,  en dvd, sous la couette en mangeant un litre de crème glacée et en pleurant toutes les larmes de notre corps en espérant qu'une jolie histoire comme celle-là nous arrive un jour... Pour y parvenir, il faut cependant plus d'efforts... Tout le monde y va un peu les mains dans les poches. Dommage.

Sympathique donc... Mais sans plus.