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N'ai-je pas eu une idée tordue en proposant à l'homme sa chronique ciné régulièrement sur ce blog? non seulement il a maintenant une excuse toute faite pour s'échapper le dimanche après-midi mais en plus il commence à avoir quelques exigences sur son jour de passage, heure, etc....sur ce, je lui laisse la parole :
Quelquefois, il n’est pas évident de s’identifier aux personnages d’un film: prenez Sam, le personnage central du film Brothers, le nouveau film de Jim Sheridan, le réalisateur du superbe Au nom du père avec Daniel Day Levis. Ce dernier est un marine entièrement dévoué à sa patrie, qui est envoyé par l’ONU en mission périlleuse en Afghanistan où il va subir un calvaire des mains des talibans alors que sa famille le croit mort et enterré ! A son retour au pays, totalement traumatisé par cette épreuve, il devra également faire avec la nouvelle idylle entre sa femme et son frère qui a profité de son absence pour prendre place au sein de sa famille !!!
Bref, si je vous dis que mon unique fait d’armes au cours de mes 20 premières années a été de me faire exempter, avec toutes les peines du monde, (et t'es fier de toi?) du service militaire et que la simple vue d’un drapeau (américain ou français) me rend d’humeur grincheuse, vous comprenez la difficulté d’empathie pour ce petit Sam, n’est ce pas ?
De plus, imaginer miss Choco avec mon frangin, qui serait devenu assez responsable pour s’occuper de ma famille, relève vraiment de la science fiction (il y en a un qui va être content s'il a vent de ce billet), et autant le savoir la science fiction, ce n’est pas vraiment mon truc (c’est d’ailleurs pour cela que je résiste corps et biens à ne pas voir Avatar, malgré des pressions de toute part !)…
Et bien, en dépit de tous ces obstacles de départ, le destin de ce triangle amoureux : le militaire, son frère et sa femme, m’a profondément touché, tant le scénario nous offre une subtile réflexion sur les traumatismes post-guerre et leurs conséquences sur les proches.
Tout l'art du film repose sur la succession de scènes qui nous plonge dans le cocon familial touché par la disparition d'un père, mari, frère et fils puis dans la torture physique et mentale que subit ce dernier à des milliers de kilomètres de chez lui.
Mais la réussite de Brothers tient aussi et surtout à son casting, et les trois acteurs principaux sont réellement prodigieux : La très mimi Nathalie Portman (après débriefing, il s'est avéré que Monsieur trouve qu'elle a un physique de -je cite- petite souris alors que je la trouve sublime...enfin ce n'est peut-être pas totalement un hasard si je lui ai plu )), dans un de ses premiers rôles de mère de famille ; Tobey Maguire, très loin de Spider Man, et qui nous fait admirablement rentrer dans ses névroses d’après guerre, et Jack Gyllengall (un des cow boys de Brokeback Moutain...et moi de demander s'il est beau, argument d'importance tu l'accorderas pour aller baver devant un écran ciné) qui devrait faire tomber les filles avec son coté ours mal léché au cœur tendre.
Sans être un chef d’œuvre, Brothers n’en demeure pas moins
un très joli film, à déconseiller seulement aux âmes trop sensibles (les scènes
en Afghanistan sont assez dures à supporter...voilà la raison pour laquelle je n'irai pas et oui tu peux me traiter de choupinette) et à toutes celles qui n’ont pas le moral, car
comme vous avez pu le deviner à l’énoncé de l'histoire, il n’est pas certain
qu’on ressorte de la salle de cinéma
avec la super patate !! (tu es en train d'insinuer que mon lectorat est un regroupement de personnes dépressives?))
Et toi, tu t'imagines avec ton beau-frère ? (allez même pas un petit peu dans un moment de désespoir? )