Je n’ai jamais aimé la danse étant petite, je l’ai même détesté. Trop classique, trop aristocratique, trop petite fille sage et modèle, trop féminine, or je rejetais tout ce qui se rapprochais de la femme à une exception : le patinage artistique…mon rêve…
Puis avec « Un Dos Très » j’ai découvert que la danse ça n’était pas que des ballets, j’ai découvert que la danse c’était un moyen d’exprimer ce qu’on ressent, ces choses qui font que même les mots restes inutilisable. Et puis il y a eu la découverte de la danse contemporaine, le hip-hop, la break-dance et la danse tribale, c’est là que j’ai su que la danse finalement faisait partie de moi, que j’avais besoin d’expression corporelle pour m’épanouir, pour m’ouvrir au lâché prise.
La danse c’est aussi une maîtrise de mon corps que je n’ai jamais eue, c’est un moyen de me prouver à moi-même que si je suis capable d’arriver à un niveau tel que celui de Sharon Kihara, Rachel Brice ou Linda Faoro alors je serai capable de tout. (oui je vise haut)
Il y a ces impressions au fond de moi, ces certitudes qui font que je sens que tout est enfermé la dans le coffre aux trésors : ma voix, mon expression artistique, les langues…et qu’avec la clef je serai capable de tout, capable d’aller très haut…
Il y a bien une raison au fait que parfois je ne capte pas tout de suite que je lis un site en langue étrangère et me retrouve à comprendre ce que je lis jusqu’à ce que je m’en rende compte. Il y a bien une raison au fait que j’ai l’impression qu’est enfermé dans mes tripes une voix qui pleure de ne pas pouvoir s’exprimer. Il y a bien une raison au fait que ma tête est toujours bourré d’image dont je connais les traits sans savoir les refaire…
Certains jours je ressens comme le besoin de hurler pour débloquer je ne sais quoi, hurler pour me libérer de ces chaines, hurler pour sentir l’air s’en aller de mon corps pour re-rentrer avec l’espoir d’en sortir un son d’une voix cristalline.
Hurler, danser, rêver, dessiner…tout ça n’est à nouveau que des pièces de mon puzzle en construction, tout ça restera qu’un aplat noir ou deviendra une toile coloré, l’avenir le dira.
Lui le dira…car on dit qu’il renferme le destin du futur.