Bernard-Henri Lévy n'a pas sa langue dans sa poche. Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche ici [d'où la photo ci-contre provient] il rend justice à Benoît XVI et à
Pie XII en ces termes :
"Benoît XVI, je tente de le lire avec attention. Et, sur les relations judéo-chrétiennes, les procès d’intention systématiques qui lui sont faits sont juste
incompréhensibles: outre qu’il met le débat à un niveau intellectuel élevé, il se situe dans la continuité totale de son prédécesseur, Jean-Paul II ! Quant à Pie XII, je demande simplement qu’on
s’en tienne aux faits. Le fait est que, contrairement à ce que répètent en boucle les crétins, la plupart des archives sont ouvertes et consultables. Le fait est que, dans le silence assourdissant
du monde entier sur la Shoah, il a été plutôt le moins silencieux de tous. Le fait est qu’il a, sans avions ni canons, plus dit et plus fait que Churchill, Roosevelt et de Gaulle réunis. Bien sûr
qu’il aurait pu dire et faire davantage. Tout le monde peut toujours dire et faire davantage. Mais le présenter comme le "pape d’Hitler", broder inlassablement sur ce fameux "silence de Pie XII"
est absurde et assez dégueulasse."
BHL ne fait que confirmer ce que j'écris sur ce blog à propos des deux papes et de leurs relations avec nos frères aînés, selon l'expression lumineuse de Jean-Paul II.
Francis Richard
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570e jour
de privation de liberté pour Max Göldi et Rachid Hamdani (de droite à gauche), les deux otages suisses en Libye