Il n’y a qu’à Auckland, cité occidentale dans tous ses clichés, que je n’ai pas retrouvé une atmosphère familiale comme celle-là. Dans cette grande ville, il y a plusieurs cinémas, de plusieurs grandes salles chacun. Celui que j’ai choisi se trouvait dans une galerie marchande dans laquelle je m’étais arrêtée, épuisée d’arpenter cette grande cité bruyante, pour boire un cappuccino en observant la population locale en tailleur gris et attaché-case. À la caisse du multiplexe, je fus servie par un français qui avait très vite deviné nos origines communes, lorsque j’avais essayé maladroitement de lui décrire un esquimau. Qu’il n’avait pas. Il ne put me proposer que des glaces en cornet faites maison, emballées dans un film transparent et congelées telles quelles. Les bonds protestataires de mon estomac me dissuadèrent de les essayer.
À part ça, rien de particulier
à dire au sujet de ce cinéma qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à un cinéma français multisalles classique, avec tout son confort fessier, auditif, visuel, et sanitaire. Par contre, le film
que j’y vis me transporta littéralement d’allégresse, pour deux raisons. Il s’agissait de Julie et Julia, où Julie, jeune femme contemporaine qui s’ennuie un peu dans son nouvel appartement
New-Yorkais, décide de refaire une par une toutes les recettes (environ 500, si j’ai bonne mémoire) d’une bible gastronomique écrite par une grande dame de la cuisine dans les
années 1960, Julia Child, et de raconter ses
À suivre…