Magazine Journal intime

Tous au cinéma - 3

Par Diekatze

Il n’y a qu’à Auckland, cité occidentale dans tous ses clichés, que je n’ai pas retrouvé une atmosphère familiale comme celle-là. Dans cette grande ville, il y a plusieurs cinémas, de plusieurs grandes salles chacun. Celui que j’ai choisi se trouvait dans une galerie marchande dans laquelle je m’étais arrêtée, épuisée d’arpenter cette grande cité bruyante, pour boire un cappuccino en observant la population locale en tailleur gris et attaché-case. À la caisse du multiplexe, je fus servie par un français qui avait très vite deviné nos origines communes, lorsque j’avais essayé maladroitement de lui décrire un esquimau. Qu’il n’avait pas. Il ne put me proposer que des glaces en cornet faites maison, emballées dans un film transparent et congelées telles quelles. Les bonds protestataires de mon estomac me dissuadèrent de les essayer.

À part ça, rien de particulier à dire au sujet de ce cinéma qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à un cinéma français multisalles classique, avec tout son confort fessier, auditif, visuel, et sanitaire. Par contre, le film que j’y vis me transporta littéralement d’allégresse, pour deux raisons. Il s’agissait de Julie et Julia, où Julie, jeune femme contemporaine qui s’ennuie un peu dans son nouvel appartement New-Yorkais, décide de refaire une par une toutes les recettes (environ 500, si j’ai bonne mémoire) d’une bible gastronomique écrite par une grande dame de la cuisine dans les années 1960, Julia Child, et de raconter ses

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expérimentations sur son blog. On suit simultanément les mésaventures de Julie avec ses œufs pochés ou ses homards vivants, et une tranche de vie de Julia, de la période où elle arrive en France pour suivre son fonctionnaire de mari jusqu’à la parution de son fameux livre. Après quasiment un mois passé en Nouvelle-Zélande, la vue de tant de délices à la française filmés amoureusement me réjouit profondément : première raison de mon allégresse. Mais surtout, au tout début du film, pendant le générique même, on voit Julia Child et son mari quitter Paris par une journée ensoleillée, rouler dans la campagne, joyeux comme des pinsons, dépasser un panneau « Rouen », et se garer devant un restaurant appelé « La Couronne ». J’ai dû me pincer très fort pour ne pas m’extasier à haute voix d’une telle coïncidence ! Et dire qu’à peine deux mois plus tôt, j’étais moi-même dans ce restaurant ! Et en effet, je me souviens parfaitement d’une petite brochure publicitaire pour ce film posée ostensiblement sur la table. Maintenant, je savais pourquoi !

À suivre…


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