A la fin de sa vie , mon père , Emile Dauphin (1908-1995) se rasait avec un rasoir électrique comme tout le monde. Mais quand j’étais gamine , et même après,je l’ai vu se raser avec un rasoir dit “rasoir coupe-choux ” ( voir ci-dessous).
Il fallait être habile pour s’en servir et ne pas se taillader la peau. Ce rasoir coupe-choux devait être aiguisé régulièrement.Ci-dessous nécessaire de rasage: coupe-choux, blaireau et cuir à affuter.
Il possédait aussi un plat à barbe , en faïence blanche pour se rincer après le rasage. Ceux que je vous montre ne sont pas les siens, les photos ont été empruntées sur Internet.La partie incurvée était la place du menton.Il se rasait chaque dimanche et… souvent une autre fois dans la semaine.Il possédait aussi plusieurs tondeuses pour la nuque et autour des oreilles.
Aller chez le barbier-coiffeur pour se faire raser était une pratique courante avant la guerre (39/45). Je me souviens d’un coiffeur à Ampus , Grand-Rue, après la maison de Dada Charrier, à gauche en descendant.
Plats à barbe
Passons aux femmes:
La “recette de Camille”: J’avais une grand-tante assez pittoresque. Elle avait une recette personnelle pour concurrencer le Pétrole Hahn et garder une belle chevelure. Elle possédait une bouteille dans laquelle elle versait de l’huile d’olive et de l’essence de lavande. Elle mélangeait bien le tout et s’en servait comme lotion capillaire. A la fin de sa vie , elle avait encore une opulente chevelure sans cheveux blancs. Elle disait que c’était grâce à sa lotion miracle. Vous pouvez essayer…
Les femmes portaient , en général, les cheveux longs coiffés en chignon. Elles allaient peu chez le coiffeur.Quand la mode passa par Ampus , elles choisirent “l’indéfrisable”. Chaque maison possédait un ou plusieurs fers à friser. Les mamans aimaient bien s’en servir pour leurs filles et leur faire des “anglaises” , boucles longues à la Shirley Temple.
On chauffait le fer à friser en le plaçant sur la braise. Quand on estimait qu’il était chaud , il fallait s’en servir avec du papier journal , plusieurs fois surtout si le papier devenait marron brûlé. Il ne s’agissait pas de brûler les cheveux de la gamine qu’on voulait transformer en princesse! Lorsque la chaleur était à point , on enroulait les cheveux sur le fer à friser pour obtenir le bouclé souhaité.