Bruno Le Maire justifie le délai de18 mois demandé par la France pour la mise en oeuvre de l’interdiction du commerce international en prétextant attendre des études scientifiques sur l’état de la ressource. Mais ces études existent déjà ! Au moins trois sources différentes justifient aujourd’hui le classement du thon rouge en annexe 1 :
Le comité scientifique de l’Iccat, qui gère la pêche au thon, réuni fin 2009 à Madrid, a estimé que la population de thons rouges est aujourd’hui inférieure à 15% de la population d’origine. Le thon rouge répond donc, selon les critères de classement de ces mêmes scientifiques, à un classement en annexe 1.
Les experts de la FAO réunis en décembre dernier se sont majoritairement prononcés pour l’annexe I, considérant que le thon rouge remplissait les conditions pour le classement. Cependant, il n’y a pas eu consensus sur cette question. D’après nos sources une seule voix s’y est opposée. Voici un extrait du communiqué de la FAO :
« Le comité n’a pas atteint de consensus concernant l’inscription à la Liste de l’annexe I de la Cites du thon rouge de l’Atlantique (Thunnus thynnus) bien que, dans sa majorité, le comité ait convenu que des éléments de preuve tangibles validaient cette proposition. » (Source)
Selon une dépêche AFP du 5 février dernier, la Cites elle même est favorable à une interdiction du commerce du thon rouge. Selon la dépêche AFP : « Nous recommandons que les parties approuvent la proposition faite par Monaco », a expliqué le responsable de l’unité scientifique de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) David Morgan, lors d’une conférence de presse à Genève”. David Morgan est chef de l’Unité “Appui scientifique” de la Cites.
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