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Les femmes des gradins !

Publié le 09 février 2010 par Vinz

Pourquoi  ne pas mettre l’accent sur ces femmes qui font vibrer vos cœurs Messieurs. Celles qui invectivent les joueurs au rythme des chants  du stade.

Qui  d’entre vous considère qu’une femme a autant de légitimité qu’un homme de se trouver dans les gradins ? Entendre une femme crier car Brandao a loupé le ballon où pleurer car l’OM s’est fait écrasé 6-1 par le PSG (pure utopie), cela s’inscrit-il dans la logique établie ? Est-ce bien sérieux ?

Au hasard du web, tapotant sur mon clavier pour trouver un article faisant référence à ces femmes qui aiment le sport parfois plus que les hommes, j’ai eu la surprise de tomber sur des sites bien trop évocateurs. L’image détournée de ces femmes qui arpentent les tribunes se résume à montrer « uniquement » les très belles supportrices. Alors, au même titre que ces sites, je me demande juste quand va-t-on nous montrer les plus beaux supporters…

Hé ben, cest pas gagné...

Hé ben, c'est pas gagné...

Nouvelle sur Sportatoo, je ne fais pas partie de cette catégorie de « fan de sport ». Mais, cela ne m’empêche pas de m’y intéresser lors de certaines occasions (les diverses Coupes du Monde que nous ne pouvons pas éviter même en essayant, les finales, ect…).

Il semble néanmoins très judicieux de mettre en exergue cette population féminine qui fait vivre le sport à sa manière. Pas seulement grâce à leur plastique, car toutes n’ont pas le corps d’Eva Longoria, mais surtout grâce à leur passion. Loin des clichés des bimbos à forte poitrine, le sexe féminin a envahit peu à peu nos stades pour le faire vibrer au « doux » son de leur voix…

Souvent transmise par la famille, la passion qui envahit ces supportrices commence très jeune. Pour preuve :

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Au-delà du simple fait d’aimer le sport, et sans tomber dans les clichés des personnes (hommes comme femmes) qui lui consacrent  leurs vies entières, il semble important de mettre l’accent sur la féminisation de l’amour du sport, dans son plus simple appareil.  Aimer le sport pour une femme c’est parfois bien plus « compliqué » que pour un homme, car elle doit se créer une identité, un chemin, une légitimité. C’est souvent un challenge d’être crédible. Une femme qui parle de sport devra presque systématiquement se justifier et prouver ses dires. Un homme qui supporte telle ou telle équipe, qui considère qu’un sport est mieux qu’un autre, personne ne viendra le contredire, tandis qu’une femme devra prendre position et s’y tenir, se battre pour faire valoir ses opinions. Il n’est pas facile d’être une femme/fan dans le monde du sport.

Pour donner un point de vue plus réaliste, voici l’interview de Marjorie, 24 ans, fan de football :

-       Depuis quand, et comment t’es venue l’amour du football ?

Depuis mon enfance, mon père, fan de foot, et plus particulièrement de l’OM, m’emmenait avec lui à l’occasion de tous les matchs. Il m’a inculqué l’amour du foot et les valeurs que ce sport dégage. Il m’a aussi appris à m’imposer car il était entraîneur d’une équipe de quartier. Et quand j’allais avec lui, il fallait que je fasse preuve de patience et de savoir-faire, face à des adolescents qui voulaient prendre le dessus sur moi.

-      As-tu déjà ressenti des a priori provenant des garçons ?

Ce n’est pas toujours facile d’être une fille qui aime le sport. Ce n’est pas tellement les a priori qui sont dérangeant c’est surtout le fait qu’ils soient butés. Quand on est une fille, il est difficile de bousculer ces a priori et gagner en légitimité. Mais honnêtement j’aime tellement la complexité de ce jeu, que je préfère parfois passer outre les réflexions, les gens intelligents comprennent vite quand on est passionnée… La passion n’a pas de sexe, ni d’âge, ni rien qui puisse permettre de se l’octroyer.

-          Pour toi, que représente le sport ?

C’est un moment exceptionnel, durant lequel le monde s’arrête de tourner pour vibrer au rythme du ballon qui passe de joueur en joueur, de drible en drible et qui réuni les gens pendant une période donnée. Remarque, lors de la mi-temps, tout le monde se sépare, certain vont téléphoner, d’autre vont manger, d’autres encore vont vaquer à d’autres occupations. Mais dès que le match reprend, tout le monde se ressoude le temps d’une deuxième mi-temps. C’est un moment magique qui nous transporte comme aucun autre moment. Même quand on perd. Il faut rester fair-play !

Il est donc temps de faire tomber les préjugés sur les femmes qui font vivre et vibrer nos stades  de manière intense et donne un nouveau souffle à ce milieu, à la base, très (trop) masculin. Un peu de tendresse dans ce monde de brutes, cela ne fait pas de mal !


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