D'un côté, un sponsor perdu en quête d'identité. De l'autre, un sport titré en quête de soutien et de reconnaissance.
A quand un partenariat entre les deux ?
Le secteur bancaire est l'un des mieux organisé du sportbusiness français. Pensez à un sport et vous déterminerez rapidement la banque partenaire. C'est une situation très rare tant les
autres secteurs voient s'affronter de nombreux concurrents sur les mêmes sports. Pas les banques. La preuve, trouvez LA banque des sports suivants: tennis ? BNP Paribas ! Voile ? Banque Populaire
! Rugby ? Société Générale ! Foot ? Crédit Agricole ! Cyclisme ? Crédit Lyonnais / LCL ! Bien sur, il y a des exceptions. Parmi elles, le cyclisme, théâtre de concurrences passées entre le Crédit
Agricole, LCL et la Caisse d'Épargne. La situation va cependant évoluer. Le premier a mis un terme à un
investissement peu judicieux dès l'origine tant le territoire était déjà préempté par LCL (d'autant que c'est la même maison) et le dernier en a marre de lâcher 12M€ par an pour rien. Des choix
qui dès le début n'avaient rien de stratégiques.
Le
Crédit Agricole a recentré son budget sur le football. Bien lui en a pris. En revanche, quelle direction prendre pour la Caisse d'Épargne ? Le foot où
on l'aperçoit furtivement en Coupe de France ? Territoire surchargé et préempté par le Crédit Agricole, même si celui-ci semble parfois un peu timide dans son fauteuil de "Banque n'1 du foot".
Dans quel autre sport investir alors ?
Il y a pourtant une discipline majeure qui a été oublié par les responsables de communication et sponsoring des banques. Un sport qui n'a certes pas l'aura populaire et médiatique du
football ou du rugby mais qui néanmoins bénéfice de résultats sportifs hors normes, d'un rayonnement international tout en restant accessible : le handball
!
Aucune banque n'a investi de façon régulière et importante. La place est donc à prendre, et elle a de quoi séduire. La sélection nationale de handball est la plus titrée de toutes. Le
championnat
réunie parmi les meilleurs joueurs du monde. Le handball est l'un des sports les plus pratiqués dans les écoles. Enfin les matchs sont diffusés à la télé. Du moins ceux des Bleus. Et c'est
certainement là le principale souci de ce sport. Il manque encore cruellement de couverture media en comparaison avec ses résultats.
Pour y remédier, l'une des solutions
serait de batir une stratégie marketing agressive à une échelle locale, pour développer un environnement orienté "entertainment". Soutenu par les pouvoirs politique et économique locaux, chaque
club doit développer ou construire des salles modernes pour offrir de meilleures prestations à son public, avec plus de services pendant et autour des matchs. Ainsi, le hand attirerait notamment
les familles que les stades vétustes et parfois dangereux délaissent. Ces véritables lieux de vie permettraient de développer tant le tissu social local que les finances des clubs, des
collectivités (utiles pour réduire les impots in fine ou trouver des fonds nouveaux) et des partenaires privés.
Avec des salles combles, une ambiance festive et un vrai sport-spectacle, nul doute que cela séduirait les télévisions, à commencer par les chaînes TNT. Ces revenus ferait dès lors décoller
véritablement cette discipline qui est sportivement déjà bien prête.
Pour que cela soit possible, il faut qu'un acteur privé prenne les commandes. A l'instar de Lagardère en athlé (encore un sport testé sans grand succès par la Caisse d'Epargne) ou en
tennis, l'Ecureuil devrait investir dans le hand. Plusieurs raisons strategiques devraient l'y inciter. Toutes les banques cherchent à "recruter" des jeunes, cible hautement stratégique ; le hand
est très présent dans les écoles. de par son statut, chaque caisses régionales décident de la gestion de son budget communication et marketing independamment de la volonté du groupe. Elle doit
donc apporter une solution d'activation locale de sa stratégie nationale. Le hand est implanté partout en France et chaque caisse pourrait développer le partenariat tant avec la délégation
régionale de la FFHB qu'avec le club de leur ville. Chaque banque a besoin de générer du trafic dans ses réseaux d'agences ; un tel sponsoring peut inclure du ticketing locale en agence. Si des
nouvelles salles sont développées, des agences peuvent être implantées dans ces lieux de vie. Des exemples parmi d'autres qui montrent toute la place dont la Caisse d'Épargne peut
disposer
pour créer une véritable stratégie marketing.
Selon une info France3.fr, la CE veut se concentrer sur l'olympisme et le partenariat avec le CNOSF, produit de communication particulièrement moue que seul Mennen a su astucieusement exploité.
D'un autre côté, cela n'aurait rien d'incompatible avec le hand qui est un sport tricolore majeur de l'olympisme. Alors, qu'attendent les dirigeants de la ligue, de la fédé et des clubs de hand
pour sonner chez François Pérol, nouveau Président du groupe Banque Populaire-Caisse d'Épargne ?
Et surtout qu'attend François Pérol pour me demander de l'aider à mettre tout cela en place ?!
:-)