Allais et la mondialisation : la fin et les moyens (2 sur 2)

mardi 9 février 2010

Allais et la mondialisation : la fin et les moyens (2 sur 2)

(réflexion)

Il faut favoriser le commerce mondial et le développement des échanges pour atteindre une meilleure allocation des ressources. Mais la libéralisation aveugle n'est pas souhaitable. 
Les seuls grands gagnants de la mondialisation sont les multinationales : entreprises, mais aussi footballeurs, cinéma ou encore auteurs anglophones à succès. Ils ont un point commun : pouvoir être là où l'on peut vendre et produire. Nous n'avons pas cette liberté. 
Que les usines disparaissent de métropole est le sens de l'histoire. Mais la bonne économie réside dans une évolution sans brutalité. La brutalité est celle qui laisse des ouvriers sans emploi après la fermeture de leur usine. L'évolution est celle qui voit les enfants des ouvriers choisir une autre voie que celle de l'usine ; cette dernière n'embauche plus et ferme après quelques décennies.
Avaler l'impact des pays de l'Est est à la hauteur de l'Europe développée. Faire face à la Chine et l'Inde ne relève pas du tout de la même dimension.
Finalité vs moyen
De la même manière que les critères de Maastricht apparaissent désormais comme une règle idéologique, de la même manière, la libéralisation des marchés est sans plus de fondement. Il y a dans les deux confusions des finalités et des moyens. 3% de déficit quand tout va bien, c'est excessif. 6% quand tout va mal...
Flins, la Clio et la formule 1
On a dit non à la formule 1 à Flins. On a dit oui à la libéralisation des échanges.
Le résultat est que la formule 1 s'installe ailleurs, mais qu'elle entraîne le départ des Clio.
Il faut être aveugle pour avoir cru qu'il en serait autrement.
Euro, Mondialisation
L'euro devait nous donner un point de croissance supplémentaire.Les pays européens hors zone euro en rient encore ! Ils vont aussi bien/mal que nous.
La libéralisation devait assurer la prospérité. La Chine qui accueille nos usines est bien d'accord.
Le diable est dans les détails. Ce n'est pas l'euro qui est mauvais en soi, pas davantage que les échanges internationaux. Mais à l'heure des ravages de la crise, nous devons interroger nos choix. Je ne milite pas ici pour se réfugier dans les impasses des avatars du marxisme (NPA, PC...) mais simplement qu'il n'y ait pas de tabou.
Espace régional régulé ? Réinventer le marché commun
On organise le marché du mobile. On le régule même avec une instance de régulation. Il semble de bon sens de faire de même pour le commerce mondial.
Allais propose des marchés régionaux. C'était le fondement de l'Europe. Est-ce son avenir ? 
cajj Posté par cajj6878 à 06:30 - REFLEXION - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

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