Après ce très long détour qui, de la salle 12 dans laquelle nous avions rapidement jeté un oeil sur quelques blocs gravés d'un mur du temple d'Amon-Rê à Karnak, nous avait emmenés de Thèbes jusqu'à l'Euphrate, en passant inévitablement par la place forte de Mégiddo, nous voici à présent revenus, vous et moi, amis lecteurs, dans "notre" Musée.
Nous avions effectivement quitté le Louvre le mardi 17 novembre 2009 et manifestement adopté l'amble des chevaux figurés sur certains ostraca de Deir el-Médineh présentés dans la première des vitrines de cette salle 5 à l'entrée de laquelle nous nous retrouvons ce matin, pour, grâce précisément à l'entremise de Thoutmosis III, nous pencher sur le texte des Annales dont ces fragments se faisaient en partie l'écho et qu'il manda ici et là en terres pharaoniques d'abondamment graver ; inscription donc qui fut tout ce temps au centre même des articles qui se sont ici succédé les 1er, 8 et 15 décembre, ainsi que, après le congé de fin d'année, les 5, 12 et 19 janvier 2010 ; puis que j'avais cru bon de compléter, le 26 du même mois, par quelques réflexions à propos de la philosophie du pouvoir royal et, in fine, mardi dernier, par une évocation générale du passé archéologique pluri-millénaire de Mégiddo.
Cet important excursus terminé, je vous propose donc, avant de bientôt plus spécifiquement nous pencher sur la première des pièces exposées dans la deuxième vitrine, derrière nous - un fragment de peinture sur limon représentant un fourré de papyrus -, de rappeler aujourd'hui à grands traits la conception de cet espace, ce que nous y avons déjà pu rencontrer et, très succinctement, ce qui nous attend encore, car long et intéressant reste le chemin à ici parcourir ensemble ...
Cette cinquième partie du circuit thématique, derrière les hautes fenêtres grillagées du rez-de-chaussée, côté sud de la Cour Carrée, en bordure de Seine, ou plus exactement du petit Jardin de l'Infante que longe un bref instant le quai François Mitterrand, entre le réverbère et le premier arbre sur la photo ci-dessous prise du Pont des Arts,
a été intitulée, depuis la restructuration du Département des Antiquités égyptiennes, en 1997 : " Élevage, Chasse et Pêche ".
D'élevage, il en fut abondamment question, souvenez-vous, quand nous avons tout logiquement abordé la première vitrine, à droite en entrant :
du porc, d'abord, les mardis 15 et 22 septembre 2009 ; du veau, ensuite, le 29 septembre et le 6 octobre quand, de conserve, nous nous sommes attendris sur la grâce de la statuette en bois du jeune et frêle moscophore et du minuscule animal qu'il portait sur ses épaules ; d'autres bovins, aussi, le 20 octobre, par l'intermédiaire de la petite collection d'ostraca que cette vitrine nous permettait de découvrir : j'en avais d'ailleurs profité pour vous sensibiliser le mardi qui précédait à la notion d'ostracon tant en Grèce qu'en Égypte ; du singe également, paradoxal animal de compagnie, le 27 octobre, pour terminer, les 10 et 17 novembre, par l'élevage du cheval, tardivement venu galoper dans le paysage égyptien.
Qu'il nous suffise, pour l'instant, de savoir que neuf autres vitrines n'attendent que notre bon vouloir de leur consacrer les mois à venir.
Avec le bloc vitré n° 3, j'évoquerai les animaux familiers, domestiqués, seule exception, évidemment, à la notion de recherche d'alimentation qui caractérise cette première partie de la salle.
(A nouveau grand merci à la conceptrice du blog Louvreboîte de s'être déplacée jusque dans ce Département pour y réaliser les clichés des vitrines 3 et 5 que, personnellement, j'avais fort peu réussis lors de ma visite préparatoire ...)
Grâce aux différents fragments rassemblés sur le long mur de gauche, nous nous attarderons derechef sur la décoration d'un mastaba, celui cette fois de Métchétchi, haut fonctionnaire de l'époque du pharaon Ounas, à la VIème dynastie (± 2450 avant notre ère).
Dans la seconde partie de cette salle 5, nous aborderons plus précisément les produits de bouche, en commençant sur l'autre face du haut mur de séparation, par l'imposant bas-relief listant les mets plus conventionnels que réellement appréciés par un certain Tepemânkh, haut fonctionnaire palatial qui vécut également à la fin de l'Ancien Empire.
Ensuite, nous accorderons toute notre attention à la vitrine 6 plus spécifiquement dévolue au pain et à la bière, deux composantes essentielles de l'alimentation classique de tout Egyptien ;
à la 7 et à la 8, toutes deux célébrant le vin, pourtant déjà goûté en mars 2009 : mais j'ai encore tant à distiller à son sujet ...
et à la 9 avec ses petits récipients en verre contenant graines et fruits fossilisés.
Mais avant d'en arriver là, vous m'autoriserez, amis lecteurs, le mardi 23 février prochain, après la semaine du congé de Carnaval belge, à reprendre tout naturellement le fil de notre visite entamée l'automne dernier par l'imposant mur qui scinde ici l'espace en deux portions inégalement réparties, et son alcôve vitrée à hauteur humaine.
Honorant judicieusement une partie de l'intitulé attribué par son Conservateur à la salle 5, cette vitrine n° 2 me permettra d'aborder avec vous les plus récurrentes recherches d'obtention de nourriture que l'Humanité a d'emblée adoptées : la chasse et la pêche ...
Rendez-vous dans deux semaines, donc.
Même salle, même heure ...