Pas plus qu’une hirondelle ne fait le printemps un sondage ne fait une élection . Il en va ainsi pour les régionales. Il reste que celui effectué ce week-end et qui donne 10% aux listes Europe Ecologie ramène cette formation à des ambitions certainement plus proches des réalités. Il paraît évident, en effet, que l’aura médiatique du duo Bové-Cohn-Bendit pour les Européennes n’allait pas se démultiplier dans chaque région. Et pourtant c’est le pari fait par les écologistes qui sont allés chercher des figures de prou dans les régions pour conduire leurs listes. Un pari qui risque de faire flop s’il n’est pas soutenu par des enquêtes d’opinion favorables. Alors faut-il penser que le star system est en recul sur le champ politique et électoral ? A voir certes le soir du premier tour qui est le seul instant de vérité. En revanche on peut dire dès aujourd’hui que le choix d’une « vedette médiatique » ne crée aucune rente de situation en soi. Qu’on en juge avec la liste Modem conduite par l’ineffable Azouz Begag. Il faut bien reconnaître que l’attitude de François Bayrou dans cette affaire relève d’un aveuglement rarement atteint. Pourtant une répétition générale avait eu lieu pour les municipales de 2008. Déjà au sein du Modem lyonnais les attaques fusaient, les affrontements se succédaient pour aboutir à un abandon du combat en rase campagne par la tête de liste d’alors le même Azouz Begag. L’expérience n’a donc pas suffi et c’est encore à l’écrivain villepiniste qu’a fait confiance Bayrou contre vent et marée. Résultat une liste qui écarte le président départemental et un certain nombre de figures du Modem comme Eric Laffond ou Richard Moralès. Une liste qui vit dans les contradictions quant à la conduite à tenir vis-à-vis de la gauche rejouant un remake des municipales…