Une lectrice régulière, qui tient à conserver l’anonymat - désir auquel, pour de multiples raisons, j’accède; une lectrice régulière donc, me disait tout le mal qu’elle avait à mon dos, à la lecture du précédent billet. Elle argumentait cette curieuse réflexion par une photographie de… dos, un Rodin surpris (mais pas tant que ça… il a l’habitude…) au musée éponyme, à Paris. Elle me disait aussi (mais là, j’extrapole) que ce dos-ci, ne l’altérait point.
Je réponds avec force (illusion comique) - Non ! Si le do n’est pas loin du ré, seul un fat serait suffisamment idiot pour en composer ne serait-ce qu’une simulation harmonieuse. Pour paraphraser BB*, la colonne vertébrale est un instrument à percussions qui doit être traité comme tel. Si le sol est bas, haussons le ton (ou osons le son mais, de grâce, ne l’ôtons pas !)
Ensuite, seulement, à la fin du temps non réglementaire, concession est faite à un salut, ample, souple et dégagé, libérant le corvéiste de son passif contracturé. L’idée serait de ne pas se retendre trop vite, mais l’extase, bien souvent, oblige à une rebandaison quasi automatique de tout un système musculaire oeuvrant de concert, vers la droiture.
Et voilà. Il n’est pas illégitime de conclure que les os , principalement ceux du dos, peuvent aussi devenir de très jolis galets (cet illogisme est difficile à admettre, mais il est).
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1 - Pendulum music, Steve Reich.
2 - Sea food, Wang Chang Cun.
* Béla Bartók (promeneur et ethnographe doué d’ouïe).