J'ai lu Mangez-le si vous voulez de Jean
Teulé. Sordide. Et quelques jours plus tard ça a fait rejaillir quelque chose en moi. Je crois que je n'aime pas les gens, vous savez ces êtres humains si forts... pour se faire du mal et en
faire aux autres. Je n'en suis pas à m'isoler dans les montagnes avec une meute de chiens, je ne suis pas haineuse ou violente mais je n'aime pas les gens, en masse. J'aime pas l'opinion
publique, les cercles fermés, les phénomènes de mode, les faux débats, le paraître. La foule c'est la bétise, la cruauté, le néant. Je n'aime que des individualités, des caractères, des voix,
des physiques, des humours... mais pas les gens dans leur globalité. Je ne fais pas partie de ceux qui voient de la bonté en tout homme, je vois plutôt la noirceur de chacun, cette petite case
de cruauté potentielle qui pour un détail nous pousse à massacrer le voisin parce qu'il est trop ou pas assez. Je déteste pourtant qu'on mette les autres dans des cases, t'es un bobo, t'es
un facho, t'es un ceci-cela, ces raccourcis faciles pour imbéciles qui ne connaissent rien que leur propre culture, leur propre parti politique, leur propre quartier, leur propre
suffisance et voient la paille dans les yeux de tous les autres mais jamais la poutre qu'ils ont dans les leurs. C'est vrai je vous l'accorde, moi aussi je fais partie des gens, je suis souvent
idiote, méchante, superficielle mais... je vous déteste, les gens...