Et le ministre de ne rien trouver de mieux que de comparer l'auteur de textes assez violents sur la Suisse à... Baudelaire. Lequel avait prix la Belgique en grippe, on s'en souvient, parce qu'il estimait que cette dernière ne lui avait pas accordé la reconnaissance qu'il méritait : les conférences où il devait éclairer le monde de ses connaissances sur l'art n'avaient pas fait recette...
De là en découlèrent des textes, authentiques brûlots, présentant le pays comme une pâle copie de la bourgeoisie en France, dans Pauvre Belgique. Mais c'est donc piqué au vif que le poète réagit. Alors, entendre dire du ministre
Baudelaire a écrit des choses terribles sur la Belgique. Baudelaire est un immense poète et la Belgique est un grand pays, d'artistes, d'intellectuels et de créateurs.Cela prête un peu à sourire, parce que le parallèle deviendrait troublant. Et relativisant sur le cas Yann Moix : « Il peut écrire des horreurs, ça n'engage que lui. Je ne l'ai pas lu : c'est peut-être amusant ou déplaisant, je ne sais pas. En tout cas, ce n'est pas grave... »
Une comparaison qui en vaut une autre...
Dans nos colonnes, Andy Verol était intervenu pour donner son sentiment profond sur le personnage Moix : « J'ai écrit moi-même un article rappelant à m'sieur Moix qu'il se prenait pour un leader, un messie de l'écriture libre, mais non, mon vieux, tu es à l'arrière-garde des expulsés, tu es le fond de sauce d'un plat trop longtemps laissé sur le réchaud à gaz. »