Ce matin, SuperConseil, mon seul espoir d’arrêter de vivre aux crochets de Prince, m’a enfin rappelée ! Avec quelques mineures modifications, voici le verbatim de notre conversation :
- Eva in London ? me demande une voix féminine lorsque je décroche mon portable.
- (Moi, à la Loulou* :) Oui, c’est moi.
- Eva in London, nous avons le plaisir de vous proposer le poste de Sous-grouillotte dans notre service d’étude de compétitivité de salaires.
- Ah, quelle bonne nouvelle ! J’ai toujours voulu être Sous-grouillotte dans votre service d’étude de compétitivité de salaires, SuperConseil.
- Excellent, excellent. Alors, Eva in London, parlons peu, parlons bien : vous aviez demandé X de salaire. Nous vous proposons X – 5 000 livres. Nous ne pouvons pas aller au-delà, car nous devons nous tenir à la grille de salaires en place chez SuperConseil.
- Ah, mais c’est très embêtant, ça. Je suis très motivée pour être Sous-grouillotte chez SuperConseil, mais pas à n’importe quel prix, quand même. Il m’est absolument impossible d’accepter un tel salaire. Pourriez-vous s’il vous plaît consulter qui de droit pour voir si vous pouvez monter un peu plus haut, par exemple au salaire X ? Car à X – 5000 livres, je perds considérablement par rapport au salaire que je percevais en France dans mon dernier emploi. Enfin, ce n’est pas vrai du tout, mais vous ne pouvez pas le savoir.
- Eva in London, je ne vous promets rien, mais je vais voir ce que je peux faire. Je vous rappelle au plus vite.
Suite et fin dès mercredi ! J’ai suffisamment fait durer le plaisir…