Calvin et Hobbes : Bill Watterson sans regret d'avoir arrêté

Par Actualitté
Calvin et Hobbes, c'est ce qui s'est longtemps fait de mieux, et qui aujourd'hui est devenu un incontournable. Les aventures onirico-réalistes de ce gosse dont le tigre en peluche devient le pire des amis, et un monstre prédateur, ont fait hurler de rire.
Leur créateur, Bill Watterson, après 15 années de silence médiatique, façon Salinger, en moins torturé, vient de donner une interview, où il évoque son Grand Oeuvre, ses personnages et leur influence...
Mais s'il accepte le jeu, c'est avant tout pour revenir sur son arrêt de Calvin et Hobbes. Cela fait en effet 15 ans qu'est paru le dernier tome de cette hilarante série de strips. « Après 10 années, j'avais déjà à peu près tout dit de ce pour quoi j'avais commencé. Il est toujours préférable de prendre le parti d'arrêter tôt. Si j'avais poursuivi sur la popularité de mes strips, et m'étais répété durant cinq, dix ou vingt ans, ceux qui aujourd'hui sont en deuil auraient sans doute voulu ma mort et les journaux m'auraient maudit pour cet acharnement [...]. Et j'aurais été d'accord avec eux. »
Ah c'est dur et ça arrache une larme d'émotion tout de même. « Si aujourd'hui Calvin et Hobbes trouvent encore un public, c'est parce que j'ai choisi de ne pas m'éterniser, ajoute Bill. Je n'ai jamais regretté d'arrêter quand le l'ai fait. »
Depuis 1995, sans nouvelles...
Le 31 décembre 1995, quand il annonça qu'il arrêtait sa série, Bill évoquait un changement d'objectif, et surtout, avouait avec humilité qu'il avait fait tout ce qu'il pouvait pour le strip. Évidemment, en France, les albums ont continué de sortir jusqu'en 2005, chez Hors Collection
Et sa relation avec le public, qui l'idolâtre comme une rock star... « Ah, oui, la vie de caricaturiste dans un journal... Comme je regrette les groupies, la drogue et les chambres d'hôtel saccagées », plaisante-t-il. Aujourd'hui, l'attention s'est amoindrie, mais Bill reste fier de cet enthousiasme encore vivant pour son oeuvre. Il vit une vie paisible, reconnaissant du succès qu'il a connu et flatté que les gens le lisent encore. « Mais j'ai écrit Calvin et Hobbes vers mes 30 ans, et je suis à des kilomètres de cela maintenant ».