Sans faire sa biographie, Joëlle-Ceccaldi-Raynaud mérite d'être un peu représentée, surtout parce qu'elle a soufflé le poste que Jean Sarkozy convoitait à la tête de l'EPAD. Que cela ne la rende pas plus sympathique pour autant, c'est à vous de voir.
En tout cas, à l'université Dauphine, on supporte assez mal ce que la députée des Hauts-de-Seine vient d'annoncer, en prétendant que l'établissement allait déménager dans son intégralité à la Défense.
Lors de l'inauguration du Campus de l'IESEG, cette dernière a effet proclamé que l'arrivée « d’étudiants prend ici une dimension majeure avec l’IESEC, mais aussi avec l’ESSEC qui a installé au CNIT ses programmes de formation permanente pour les managers, avec Paris-Dauphine qui a transféré 500 étudiants, en attendant de déménager toute l’université, avec enfin les étudiants du Pôle Léonard de Vinci, fondé par l’ancien ministre Charles PASQUA ». (repris sur le blog de la députée)
À Dauphine, on en a presque avalé son plateau de poissons de travers. Dans un communiqué, l'université tient à préciser que jamais une telle délocalisation n'a été envisagée.
« L’implantation de plusieurs filières de Dauphine à la Défense s’inscrit dans la perspective d’impulser la création d’un pôle universitaire à la hauteur des ambitions de cette grande place d’affaires internationale. Dauphine a répondu sans délai à l’appel du Président de la République en installant, en moins de trois mois, plus de 600 étudiants sur la place de la Défense, dès septembre 2009. Dauphine souhaite élargir cette implantation à 1500 étudiants à la rentrée 2010. »
Mais si la Défense représentera un second site, contrairement à ce que la présidente de l'EPAD a rêvé, jamais il ne sera question de déménager entièrement là-bas. L'intérêt de la députée pour l'établissement est tout à fait flatteur, mais bon, là, elle prend ses rêves pour des réalités. « Pour preuve, Dauphine est engagée dans une restructuration lourde du site de la porte Dauphine, avec le soutien entier du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche. »
Qu'on se le tienne pour dit.