Cet article a été rédigé par Hervé Bourdon, VP Marketing Communication chez Oxatis.
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« Amateur, kikoolol, ignare, etc. » Quand le geek voit son domaine chéri devenir grand-public, il dit même parfois mainstream, il se sent envahi, il dit même parfois out, et devient parfois un brin critique avec le pékin de base, le vulgum pecus, il dit même parfois le noob. Même si son job, c'est justement de rendre la technique accessible, puissante, simple et fiable. Alors je vous épargne la métaphore style mains dans le cambouis (déjà faite ici), mais j’en connais 2 ou 3 qui préfèrent se pencher sous le capot, plutôt que de voir rouler le quidam dans leurs véhicules préparés façon General Lee (Sherif, fais-moi peur, il est content Rosco !) Bref, le côté obscur de la force est son pire ennemi, à savoir la diffusion large et la réussite.
Je parle de e-commerce bien-sûr !
- Quand seulement 3% des entreprises en France vendent en ligne (64 000 sites pour 350 000 commerces ou 2 millions d’entreprises).
- Quand encore 40% d’entre elles n’ont pas d’outil de gestion (ou qu’elles font leur gestion avec une bannette courrier).
- Quand on passe vous voir sur un stand en vous demandant combien va coûter une page supplémentaire sur un site, ou si on pourra utiliser son propre nom de domaine sur sa boutique…
Alors, on se dit qu’il y a du chemin à parcourir pour toutes ces entreprises qui en valent bien d’autres. On comprend aussi comment ces futurs usagers du web marchand risquent de sortir de la route au premier virage, soit en s’étant fait refiler des pneus lisses ou en ignorant le sens des panneaux. Voire les 2. Sans mépris, sans condescendance, comment écouter les besoins de ces patrons et les mettre sur la voie d’usages modernes des technologies ? Comment leur présenter les bénéfices indéniables de ces moyens de communication ?
La lecture de l’étude Profil du E-Commerçant que nous avons conduite est édifiante. Par quel raccourci leur faire rattraper ce qui est un retard avéré par rapport à nos voisins grand-bretons ou germains avec plus de 120 000 sites outre Rhin et 400 000 outre Manche ? On peut (dans le désordre) évoquer la puissante Sainte Rita, patronne des causes désespérées, retrousser ses manches, beugler en vain dans le vide intersidéral 2.0 où aucun entrepreneur dont je parle ici ne vous entend crier, s’en remettre à la force publique ou abandonner la partie purement et simplement. On peut. Ou pas. Parfois, le salut vient d’en haut, de la force divine publique, je veux dire. Il convient alors de suivre la voie qui n’a rien d’impénétrable surtout si elle vous mène où vous souhaitez : en l’occurrence à parler de E-Commerce au plus grand nombre, et pas aux plus calés. Et c'est tant mieux !
Mais à ceux qui peuvent croire que le Passeport pour l’Economie Numérique est une sorte de permis d’utiliser un PC, gérer sa boite, vendre en ligne, je dis non. Le Passeport est une initiative du Ministre Dutreil en 2006 : il consistait à monter des partenariats public-privé pour associer des « industriels » (éditeurs, constructeurs, fournisseurs) et les réseaux d’appuis aux entreprises pour aider des milliers d’entreprises à franchir le cap du numérique chaque année. Ce qui fut fait. Et qui va être refait dans une 2e version dès maintenant.
La version 2 du Passeport, sous tutelle du Ministre Novelli et de sa consœur Kosciusko-Morizet, mobilise moins de partenaires que par le passé. Elle fait aussi une plus grande place à la pédagogie par rapport à la précédente : l’Etat va vous aider à vous équiper mieux. Je dis bravo ! Apprendre à conduire est forcément un PREALABLE à l’achat d’une voiture, même si cette suite naturelle est prévue et motive les « industriels » que nous sommes à faire de gros efforts dans cette opération. Mais c’est un défi de taille que de sensibiliser et d’informer des entreprises de toutes sortes, en respectant les étapes. Sortir de son garage ou de son circuit, oublier la compétition, les feulements de grosses cylindrées pour expliquer les bases : les codes, les manœuvres élémentaires, les bénéfices simples, les clés d’un parcours sûr… Il faut reconnaitre que c’est une démarche de chaque jour pour une majorité des constructeurs du web que nous sommes, tous acteurs confondus. Imaginez un pays où seulement 3% des habitants auraient le permis. Un pays où le nombre de conducteurs serait multiplié par 10, par 100, par 1 000 en peu d’années… Une soigneuse préparation et un encouragement bien pensés s’imposent. C’est bien ce que nous allons faire, avec Google, Microsoft et les partenaires qui vont rejoindre le Passeport pour l’Economie Numérique.
Ah oui, parce que si vous ne le saviez pas encore, futurs e-commerçants, Oxatis rejoint désormais les moniteurs d'auto-école partenaires du Passeport pour l'Economie Numérique pour la partie e-commerce.
Futurs e-commerçants, allez chercher vos papiers siouplait !
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